Étude des relations entre le système sympathique et l’immunité innée. Mise en place d’un modèle d’immunosuppression par lésion médullaire - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Une lésion aiguë du système nerveux central est responsable d’une immunosuppression (IS) mais les mécanismes menant à une sensibilité aux infections par le biais de cette IS restent mal connus. Les cellules Natural Killer (NK) par leur rôle de régulation de la réponse immunitaire [1 ] semble jouer un rôle central dans le développement de cette IS.
Matériel et méthodes |
Chez des souris swiss femelles une dislocation rachidienne entre T4 et T6 est réalisée sous anesthésie générale par isoflurane afin d’obtenir une dysrégulation du contrôle supraspinal du système nerveux sympathique sur la rate, principale organe lymphoïde chez la souris. Trois groupes ont été définis dont : le groupe « Contrôle, C » ne subissant ni anesthésie ni procédure chirurgicale ; le groupe « Sham, S »subissant le protocole chirurgical sans réalisation de la lésion médullaire et le groupe « SCI » (Spinal Cord Injury) subissant la lésion médullaire. Le phénotype et l’expression cytokinique des splénocytes, principalement des NK spléniques sont étudiés entre H6 et H96. Les analyses statistiques sont effectuées au moyen d’un test de Kruskal–Wallis suivi d’un test posthoc de Dunn.
Résultats |
En peropératoire, la mortalité est faible (5 % dans le groupe SCI). La présence d’une IS est confirmée par la présence d’une hyporéactivité après stimulation au LPS sur du sang total ainsi que l’acquisition d’une pneumopathie spontanée à Bacille Gram négatif dans le groupe SCI dès H24. Les cellules NK présentent une surexpression significative des marqueurs membranaires de maturation (KLRG1) et d’activation (CD69) dans le groupe SCI par rapport aux groupes S et C. Le profil de sécrétion des cytokines produites par les cellules NK est étudié par RT-PCR. À la phase initiale (H6 à H24) Les cellule NK produisent l’ARN messager de l’INF gamma (cytokine permettant la lutte contre les infections et activatrice des cellules présentatrice d’antigène CPA) puis cette production diminue au profit d’une production progressivement croissante d’ARN d’IL10 (cytokine responsable d’immunosupression) (Fig. 1). A H96 Les cellules NK produisent une quantité importante d’IL10 détecté par technique Elisa (moyenne 162pg/mg de protéines vs 102 et 101 dans les groupes sham et contrôle respectivement p<0,05).
Discussion |
Nous avons pu mettre en place un modèle murin d’immunosuppression secondaire à une lésion médullaire permettant l’étude des relations entre le système sympathique et l’immunité innée. Les cellules NK semblent jouer un rôle central dans le développement d’une IS suite à une lésion médullaire en orientant la réponse immunitaire vers une réponse immunosuppressive.
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Vol 33 - N° S2
P. A174-A175 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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