Qualité de la communication entre les personnels au bloc opératoire - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Les erreurs de communication entre les personnels sont pourvoyeuses d’événements indésirables graves au bloc opératoire. Nous avons réalisé un audit au bloc opératoire pour mesurer la densité et la qualité de la communication au CHU de Grenoble, dans le cadre d’un PREPS.
Matériel et méthodes |
L’audit a été réalisé par des professionnels entraînés (mesure de la variabilité inter individuelle) pour recenser les communications conformes (la conformité correspond à un échange entre les bonnes personnes, au bon moment, complet, qui aboutit) et non conformes (n’intéressant pas le patient, au mauvais moment, entre les mauvaises personnes, incomplètes ou de contenu incomplet), et les conséquences d’une communication non conforme (tension, retard, impact sur la procédure, surconsommation de matériel, évènement indésirable grave). 131 interventions à auditer ont été tirées au sort parmi l’ensemble des interventions chirurgicales de l’hôpital, toutes spécialités confondues, sur une période de 3 mois.
Résultats |
Nous avons audité 131 interventions (chirurgie cardiaque, vasculaire et thoracique, ORL, maxillo-faciale, main, orthopédie, digestif, urologie, ophtalmologie, neurochirurgie) qui avaient une durée moyenne de 2h21h (±1h13). 28 444 communications ont été analysées au total, soit une densité de 93,9 (±34,7) communications par heure d’intervention. Les communications étaient conformes dans 70,5 % (±10,1) des cas. La Fig. 1 présente les pourcentages d’interventions comportant au moins une erreur de communication d’un type défini. Dans 42 % des interventions, une communication non conforme avec conséquence a été observée : dans 28,2 % des interventions cela a entraîné une tension, dans 12,2 % un retard, dans 5,3 % un événement indésirable, dans 2,3 % une surconsommation de matériel, dans 0,8 % un impact sur la procédure, et dans 3,1 % une autre conséquence.
Discussion |
Cette étude met en évidence que des communications non conformes sont fréquentes et peuvent entraîner des conséquences potentiellement graves, préjudiciables à l’intervention en cours. Le renforcement de la culture de sécurité au service du patient passe par l’amélioration de la qualité des communications et du travail d’équipe.
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Vol 33 - N° S2
P. A153-A154 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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