Effet multimodal de la gabapentine au cours de la cholécystectomie laparoscopique : essai randomisé et contrôlé - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Nous proposons d’évaluer l’effet multimodal de la gabapentine au cours de la cholécystectomie laparoscopique.
Matériel et méthodes |
Étude prospective, randomisée, patients randomisés en 2 groupes : Groupe Gabapentine (G+) et Groupe Contrôle (G−). L’induction par du propofol/rémifentanil/cisatracrium. Après l’intubation, la cible cérébrale du propofol à 2,5μg/mL tout au long de l’intervention et celle du rémifentanil a été adaptée en fonction des paramètres hémodynamiques. L’analgésie postopératoire :1g de paracétamol associé à 0,1mg/kg de morphine 30 min avant la fin de l’intervention. En SSPI une titration morphine, si EVA>30mm, relais a par l’administration 1g de paracétamol/6h et Tramadol 100mg/8h. Paramètres recueillis Douleur postopératoire : EVA toutes les 10minutes pendant la première heure postopératoire puis toutes les 4heures durant les 24 premières heures postopératoires, les Complications postopératoires et Satisfaction des patients (échelle de 0 à 4).
Résultats |
En postopératoire, la consommation moyenne de morphine en titration (dans la SSPI durant la première heure postopératoire) est nettement plus importante dans le groupe contrôle (p<0,0001). L’anxiété préopératoire évaluée par une échelle EVA est nettement plus importante dans le groupe contrôle (7,15+1,496 vs 3,50+2,164 et p<0,0001). L’hypertension systolique à la laryngoscopie est plus marquée dans le groupe contrôle (153,45+19,72 vs 127,50+19,086 et p<0,0001) avec une tendance a la tachycardie mais sans atteindre le seuil de significativité (89,95+14,544 vs 81,80+14,767 et p=0,087). La consommation totale moyenne de remifentanil est nettement plus importante dans le groupe contrôle (504,15+255,374 vs 344,55+135,446 et p=0,018). Il n’y a pas eu de différence statistiquement significative pour la rapidité de réveil. Il n’y a pas eu de différence significative pour l’incidence des NVPO d’une façon globale (p=0,64). Par contre, la comparaison des épisodes de vomissement postopératoires montre une différence significative avec une incidence plus élevée dans le groupe contrôle p=0,03.
Discussion |
Plusieurs essais cliniques évaluant les rôles potentiels de la gabapentine pour l’analgésie postopératoire, l’anxiolyse préopératoire, la prévention de la douleur chronique post-chirurgicale, l’atténuation de la réponse hémodynamique à la laryngoscopie, la diminution des nausées et vomissements postopératoires (NVPO) et la prévention l’agitation postopératoire. Toutes ces manifestations caractérisent la période périopératoire et nécessitent souvent l’association de plusieurs médicaments (corticoïdes, andonsetran, kétamine, anxiolytique…). Il est intéressant de noter que la gabapentine peut avoir toutes ces actions à la fois, suggérant un effet multimodal pouvant remplacer plusieurs médicaments prescrits en périopératoire.
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Vol 33 - N° S2
P. A147 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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