Corrélation entre clairance liquidienne alvéolaire et sRAGE plasmatique dans un modèle murin de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) par instillation d’acide chlorhydrique - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Le récepteur des produits de glycation avancée (RAGE) est un récepteur transmembranaire exprimé à la surface des pneumocytes de type I dont l’activation semble fortement impliquée dans l’atteinte pulmonaire du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) [1 ]. sRAGE est la forme soluble principale de RAGE, qui agit principalement comme un leurre empêchant l’activation du récepteur transmembranaire, et ainsi l’initiation d’un signal inflammatoire [2 ]. L’évaluation fonctionnelle du pneumocyte de type I est possible par la mesure de la clairance alvéolaire liquidienne [3 ] (alveolar fluid clearance [AFC]). L’objectif de notre travail expérimental était de rechercher une corrélation entre les variations d’AFC et les concentrations plasmatiques de sRAGE dans un modèle murin de SDRA par lésion alvéolaire directe.
Matériel et méthodes |
Étude expérimentale animale sur 41 souris mâles CD-1, comparant un groupe « HCl » subissant une instillation orotrachéale d’acide chlorhydrique et un groupe contrôle « Sham » de souris indemnes. Le jour de l’instillation déterminait le j0. À des temps spécifiques (j0, j1, j2, j4), les souris recevaient, sous anesthésie générale, une instillation intratrachéale d’albumine bovine avant d’être mises sous ventilation mécanique durant trente minutes. Après sacrifice, le liquide alvéolaire et le sang étaient prélevés. L’AFC était calculée par la différence de concentrations en protéines bovines dans le liquide alvéolaire avant (H0) et à la fin de la période de ventilation (H30). Les concentrations plasmatiques de sRAGE étaient mesurées par Elisa et pondérées sur les protéines plasmatiques totales.
Résultats |
L’AFC initiale était de 35% sur 30minutes dans le groupe HCl et était significativement altérée à j1 (p=0,02) pour atteindre 16 % sur 30minutes. Ses valeurs rejoignaient ensuite celles du groupe contrôle avec le temps. Les concentrations plasmatiques de sRAGE étaient significativement plus élevées chez les souris agressées que chez les contrôles à j1 (p=0,03) et à j2 (p=0,02). Une corrélation significative entre l’AFC et les concentrations plasmatiques de sRAGE plasmatique était retrouvée (coefficient de Spearman –0.49 (IC95 % [–0,70: –0.19] p=0,04)) (Fig. 1).
Discussion |
Nos résultats suggèrent que la mesure de l’AFC dans notre modèle murin est un marqueur fiable de l’évaluation fonctionnelle du pneumocyte de type 1 chez la souris. L’agression alvéolaire semble être corrélée avec les variations de sRAGE plasmatique, dont nous décrivons pour la première fois une cinétique d’évolution en modèle murin. L’élévation importante du sRAGE plasmatique à j1 pourrait être le reflet de cette phase d’agression épithéliale maximale. Ces résultats permettent d’envisager la poursuite de travaux expérimentaux sur les liens entre l’activation de la voie RAGE et les mécanismes impliqués dans l’agression alvéolaire aiguë et sa résolution.
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Vol 33 - N° S2
P. A137 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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