Identification de critères échocardiographiques prédictifs de l’échec des manœuvres de recrutement alvéolaire chez les patients de réanimation atteints d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Aucun élément ne permet d’évaluer a priori le rapport bénéfice/risque des manœuvres de recrutement alvéolaire (MRA) pour les patients atteints d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) L’objectif de notre étude est d’identifier des critères échocardiographiques prédictifs de l’échec ou de la mauvaise tolérance des MRA chez les patients atteints de SDRA.
Matériel et méthodes |
Étude prospective interventionnelle monocentrique (ClinicalTrials.gov NCT01768949). Après accord du CPP II Est, l’étude a inclus tous les patients atteints de SDRA admis en réanimation au CHU du 1er janvier eu 31 août 2013 ayant donné leur consentement éclairé et écrit. L’indication de la MRA était laissée à la libre appréciation du praticien en charge du patient. Les patients ont été répartis dans 2 groupes : le groupe ÉCHEC regroupant les patients présentant une mauvaise tolérance ou un échec de la MRA et le groupe CONTRÔLE La mauvaise tolérance de la MRA était définie par la survenue d’un trouble du rythme ou de la conduction cardiaque grave, d’une SpO2<80 %, d’une PAS<70mmHg ou d’une diminution de la PAS>40 %. L’échec de la MRA était défini par une augmentation de la PaO2 60minutes après la MRA<20 %. L’évaluation de la fonction systolique du ventricule droit (VD) par échocardiographie transthoracique (ETT) était réalisée immédiatement avant la MRA et poursuivie au cours de la MRA. La durée de suivi des patients était de 30jours. Le seuil de significativité statistique était p<0,05.
Résultats |
Treize patients (âge=59±14ans; score SAPS II=55±18) dont 92 % d’hommes ont été inclus. La MRA a été efficace chez 3 patients (23 %). La MRA a été interrompue prématurément chez 2 patients (15 %) : 1 patient pour SpO2<80 %, 1 patient pour PAS<70mmHg. Les paramètres évaluant la fonction systolique du VD à l’ETT ne différaient pas significativement entre le groupe ÉCHEC et le groupe CONTRÔLE à Tbase (TAPSE=22,4±5,6 vs 24,33±4mm, p=0,37 ; onde S=16,44±3,8 vs 18,33±6,7cm/s, p=0,65 ; strain global=(–18,34)±(–4,1) vs (–16,42)±(–4,91) %, p=0,23 ; strain segmentaire basal de la paroi libre=(–21,6)±(–9,0) vs (–20,5)±(–9,9), p=1 ; strain rate global=(–1,55)±(–0,4) vs (–1,57)±(–0,62), p=0,86 ; strain rate segmentaire basal de la paroi libre=(–1,85)±(–0,48) vs (–2,46)±(–0,99), p=0,47 ; respectivement pour les groupes ÉCHEC vs CONTRÔLE). Une altération du strain global du VD a été mise en évidence au cours de la réalisation de la MRA (p=0,015) (Fig. 1).
Discussion |
L’analyse de la fonction systolique du VD par ETT avant MRA n’a pas permis d’identifier des critères prédictifs d’échec ou de mauvaise tolérance. Le faible effectif peut expliquer ce résultat. La diminution du strain global du VD au cours de la MRA suggère un impact délétère de la MRA sur la fonction VD.
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Vol 33 - N° S2
P. A131 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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