Complications postopératoires graves après transplantation hépatique - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Le nouveau système d’attribution des greffons défini par l’Agence de la biomédecine et en vigueur depuis le 6 mars 2007 est basé sur le calcul d’un « score Foie » multicritères. Ceci permet l’accès à la transplantation hépatique (TH) à des patients présentant une cirrhose évoluée pouvant conduire à de multiples défaillances d’organes. Ainsi, certains patients bénéficient même d’une TH au décours d’épisodes de décompensation sévère nécessitant une hospitalisation en réanimation. Or, la TH chez ces patients à risque est plus à même d’induire des complications postopératoires graves potentiellement délétères pour le greffon voire pour la survie du patient. L’objectif de cette étude était d’évaluer la survenue de complications postopératoire graves après TH et de comparer leur incidence chez les patients Child C aux autres patients (Child A et B).
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective évaluant l’ensemble des patients ayant bénéficié d’une TH entre janvier 2011 et décembre 2012. Nous avons recueilli, au cours de la première année après TH, les complications postopératoires graves suivantes : reprise chirurgicale, infection, insuffisance rénale chronique (IRC) avec clairance de la créatinine inférieure à 60mL/min, nécessité de dialyse au long cours, nécessité de réhospitalisation en réanimation et décès. Dans un deuxième temps, nous avons comparé la survenue de ces complications parmi les patients transplantés lors d’un séjour en réanimation aux autres patients Child C.
Résultats |
Nous avons inclus 100 patients. La nécessité d’une reprise chirugicale, la survenue d’une infection, le développement d’une insuffisance rénale chronique étaient statistiquement plus fréquents dans chez les patients Child C (Tableau 1 et Fig. 1). Aucune différence statistique n’était retrouvée pour la dialyse chronique, la réhospitalisation en réanimation et la mortalité. Vingt-trois patients Child C (soit 36,5 % des patients Child C) ont été transplantés lors d’un séjour en réanimation. Ils ne présentaient pas, de manière statistiquement significative, plus de complications que les autres patients Child C.
Discussion |
Nous n’avons pas mis en évidence de différence sur la mortalité. Ces résultats surprenants sont probablement en lien avec un effectif insuffisant. Il en va de même concernant la comparaison des patients transplantés depuis la réanimation aux autres patients Child C. L’incidence accrue des complications postopératoires chez les patients Child C nous paraît être un résultat cohérent au vu de la gravité de leur terrain pré-TH. En revanche, nous sommes interpellés par l’importance de l’incidence de l’IRC chez les patients Child C dans notre étude (41,2 %) par rapport aux données de la littérature (25 %). Ce résultat mériterait d’être l’objet d’une étude ultérieure.
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Vol 33 - N° S2
P. A13-A14 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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