Les anesthésiques locaux inhibent la croissance des cellules humaines de carcinome hépatocellulaire - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Des études cliniques rétrospectives ont suggéré que les anesthésiques locaux (Als) utilisés lors de chirurgies carcinologiques diminueraient la récidive et la dissémination métastatique [1 ]. Des études fondamentales sur cellules cancéreuses (poumon, langue, sein) [2 ] ont montré des résultats similaires. Le carcinome hépatocellulaire (CHC) représente le 6e rang mondial des cancers et la 2e cause de décès par cancer, avec un fort taux de récidives (70 % à 5ans après chirurgie) [3 ]. Pour les stades très précoces, le premier traitement curatif est la résection chirurgicale au cours de laquelle des Als peuvent être administrés. Le but de cette étude était d’étudier in vitro l’effet des anesthésiques locaux sur les cellules humaines de carcinome hépatocellulaire.
Matériel et méthodes |
Les cellules humaines des lignées de carcinome hépatocellulaire HuH7 et HepaRG progéniteurs ont été utilisées. Le groupe témoin était constitué de cellules humaines de lignées HepaRG différenciées, cellules possédant le phénotype le plus proche des hépatocytes sains. Dans un premier temps, les cellules ont été mises en culture en présence ou non d’Als (lidocaïne et ropivacaïne) à diverses concentrations pendant 48heures. La migration et la viabilité cellulaire a été étudiée (test MTT).
Résultats |
Les résultats de cette première étape montrent que la lidocaïne et la ropivacaïne diminuent significativement la croissance et la migration cellulaire des lignées HuH7 et HepaRG progéniteurs. Cet effet est dose-dépendant et associé à un blocage en phase G2 du cycle cellulaire. Les Als n’ont pas d’effets sur les HepaRG différenciés (phénotype proche des hépatocytes sains) (Fig. 1).
Discussion |
Ces résultats encourageants ont montré une inhibition spécifique de la croissance des cellules humaines de CHC par les Als. Une étude non supervisée de l’expression génomique par microarray est en cours afin d’identifier les gènes d’intérêts. Finalement, la dérégulation des gènes d’intérêts sera confirmée au niveau ADN par RT–PCR/qPCR et au niveau protéique par western-blot.
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Vol 33 - N° S2
P. A10 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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