Résistance bactérienne et prescription antibiotique : perceptions, attitudes et connaissances d’un échantillon de médecins hospitaliers. Étude au CHU Sahloul – Sousse – Tunisie - 07/08/14
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Résumé |
Introduction |
La résistance bactérienne est un problème à l’échelon mondial n’épargnant pas la Tunisie. À l’échelle locale, la situation au CHU Sahloul devient très alarmante. L’objectif de ce travail est d’évaluer les perceptions, les connaissances et les pratiques des médecins hospitalo-universitaires en matière de résistance bactérienne et de prescription des antibiotiques.
Méthode |
Il s’agit d’une étude descriptive transversale de type CAP réalisée au CHU Sahloul entre 1er avril 2013 et le 30 juin 2013. Cette étude était exhaustive intéressant tous les médecins hospitalo-universitaires et les internes prescripteurs d’antibiotiques. Ont été exclues les spécialités fondamentales. L’instrument de mesure a été inspiré de celui de l’enquête de Naqvi et al.
Résultats |
Au total, 217 médecins ont été inclus dans l’étude répartis en 112 internes et 105 seniors. Parmi eux, 190 ont répondu à notre questionnaire. Ce qui correspond à un taux global de réponse de 87,5 %. Deux facteurs influençaient majoritairement les médecins dans leur prescription des antibiotiques : la consultation des guides de pratique et des recommandations (76,3 %) et leur expérience passée (74,2 %). Les deux scénarii pour lesquelles tous les médecins étaient les plus confiants étaient : poser le bon diagnostic infectieux et interpréter correctement les résultats des examens complémentaires. Par ailleurs les seniors étaient plus confiants que les internes dans tous les scénarii. Les deux mesures perçues par nos médecins comme les plus utiles pour améliorer la prescription antibiotique étaient : les formations et les recommandations. La résistance bactérienne a été perçue respectivement comme un problème national, au CHU et dans la pratique quotidienne par 92,1 % ; 95,8 % et 80 % des médecins. Par ailleurs, il n’existait pas de différence significative relative à cette perception aux trois niveaux entre les internes et les seniors. Les deux facteurs perçus comme causes les plus certaines de la résistance étaient : l’excès de prescription antibiotique et la prescription excessive des antibiotiques à large spectre. Enfin, les connaissances des participants relatives à la prévalence de la résistance bactérienne et du mésusage des antibiotiques étaient très médiocres.
Conclusion |
Cette étude apporte des pistes de réflexion pour améliorer la politique du bon usage des antibiotiques dans notre établissement. Ces données méritent d’être confirmées dans d’autres hôpitaux tunisiens afin d’étudier leur validité externe.
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Vol 62 - N° S5
P. S230-S231 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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