Actualités sur la prise en charge de l’anémie et de la carence martiale du dialysé - 25/07/14
Résumé |
Les Kidney Disease Improving Global Outcomes (KDIGO)-2012 concernant le traitement de l’anémie émettent des suggestions (qui diffèrent des recommandations) basées sur une évidence scientifique de faible niveau. Il faut avant tout ne pas nuire, tenir compte du profil du patient et de ses co-morbidités et se rappeler les risques potentiels à débuter un traitement par les agents stimulants l’érythropoïèse (ASE) (thrombose de fistule artério-veineuse, hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral). Il faut initialement rechercher une cause d’anémie autre qu’un déficit endogène en érythropoïétine, individualiser le traitement par ASE, évaluer l’amélioration clinique attendue. Les ASE seront utilisés de la façon suivante : initier à partir de 10 g/dL de taux d’hémoglobine en « visant » 11,5 g/dl et sans dépasser 13 g/dl. En cas de résistance, il paraît judicieux d’évaluer les risques et les bénéfices des ASE comparativement à la transfusion sanguine. Les European renal best practice (ERBP)-2013 ont validé les KDIGO-2012, sauf les propositions concernant le traitement martial par voie intraveineuse (IV). L’utilisation du fer intraveineux doit être plus prudente à l’avenir en raison des résultats de la récente étude française parue dans l’American Journal of Medicine montrant la grande fréquence de la surcharge martiale hépatique en imagerie par résonance magnétique (IRM) chez les hémodialysés recevant du fer IV administré suivant les référentiels actuels. Il convient de privilégier le fer per os en première intention, comme le recommande l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans une récente note d’information, et de suivre les schémas posologiques de l’autorisation de mise sur le marché (AMM). La réalisation d’une IRM hépatique quantitative pour évaluer la surcharge martiale et surveiller le traitement par fer IV doit par ailleurs être envisagée au cas par cas.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The Kidney Disease Improving Global Outcomes (KDIGO)-2012 on the treatment of anemia emit suggestions (which differ from recommendations) based on a scientific evidence of low level. The first rule is no harm; physicians must take into account the profile of the patient and its associated morbidities and remember on the potential risks to begin a treatment by erythropoiesis stimulating agents (ESA) (thrombosis of arteriovenous fistula, hypertension, stroke). All correctable causes of anemia other than erythropoietin deficiency should be actively sought. It is necessary to individualize the treatment by ESA and assess the clinical improvement expected. The ESA will be used in the following way: initiate at 10 g/dL of hemoglobin level with the aim of 11.5 g/dL, without exceeding 13 g/dL. In case of ESA resistance, it seems suitable to assess the risks and benefits of ESA versus blood transfusion. The ERBP-2013 have endorsed the KDIGO-2012 except the proposals dealing with the treatment by IV iron. The use of intravenous iron must be more cautious in the future taking into account the results of a recent French study published in the American Journal of Medicine showing the high frequency of iron overload at quantitative hepatic MRI among haemodialysis patients receiving iron IV following the current guidelines. It is appropriate to use oral iron in first intention as recommended by the ANSM (French Drug Agency) in a recent information note and respect the dosage regimen of the label. The realization of a quantitative hepatic MRI to evaluate iron overload and monitor the treatment by iron IV must also be considered on a case by case basis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : ERBP, Agents stimulants l’érythropoïèse (ASE), Fer intraveineux, Hémosidérose, Imagerie par résonance magnétique (IRM), KDIGO
Keywords : ERBP, ESA, Hemosiderosis, IV iron, KDIGO, MRI
Plan
Vol 10 - N° 4
P. 221-227 - juillet 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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