La prise en charge des cicatrices chéloïdes reste difficile et controversée. Elles sont responsables d’une gêne esthétique et fonctionnelle. De nombreux traitements sont proposés mais les risques de récidive voire d’aggravation existent dans un grand nombre de cas.

Les auteurs rapportent le cas d’une adolescente de 15 ans ayant 5 cicatrices chéloïdes : 1 rétro auriculaire et 4 thoraciques. La prise en charge initiale avait comporté une exérèse chirurgicale de la cicatrice rétro auriculaire et la réalisation d’injections de corticoïdes dans les cicatrices thoraciques. En raison de la récidive et de la gêne décrite par l’adolescente, les auteurs ont réalisé une excision tangentielle associée à la cryothérapie sur 3 des 5 cicatrices.

La patiente, âgée de 19 ans, ne présenteaucune récidive d’hypertrophie des zones traitées. Il est noté une réduction de plus de 80% de volume des deux cicatrices thoraciques par rapport à celles non traitées par cette technique.

Cette expérience, corrélée à celle des plasticiens adultes, laisse présager que l’association d’un traitement par shaving et cryothérapie est intéressante dans la prise en charge des cicatrices chéloïdes avec une diminution de volume cicatriciel conséquente et une réduction du risque de récidive après traitement.