Diagnostic biologique de la toxocarose humaine - 03/07/14
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Résumé |
La toxocarose est une helminthozoonose due à la présence dans l’organisme humain de larves de Toxocara sp., vers ronds de la famille des Ascaridés. À ce jour, deux espèces seulement, Toxocara canis et Toxocara cati, parasites respectifs du chien et du chat, ont été reconnues comme agents causatifs de la maladie humaine. Le diagnostic biologique des formes généralisées, larva migrans viscérale et toxocarose commune, est essentiellement sérologique, et repose sur la méthode ELISA utilisant des antigènes larvaires d’excrétion-sécrétion. Tout résultat positif ou douteux doit être ensuite vérifié par une technique de western-blot. La toxocarose commune est une parasitose fréquente, mais la plupart du temps bénigne. Une grande majorité des sujets atteints est asymptomatique ou n’a que quelques signes cliniques, et reste donc sans diagnostic. Cette forme de toxocarose se résout généralement spontanément, et les patients guéris conservent un résidu d’anticorps spécifiques (« cicatrice sérologique »), de sorte qu’une séropositivité résiduelle peut être associée à n’importe quelle pathologie, infectieuse ou non. Séparée du contexte clinico-biologique, une sérologie positive n’a a priori aucune valeur diagnostique, et ne peut être prise en considération qu’une fois éliminées les autres étiologies possibles du syndrome présenté par le patient. À l’inverse de ce qui peut être réalisé dans d’autres infections, l’ancienneté de la présence des IgG spécifiques ne peut être évaluée en dosant les IgM spécifiques. Le dosage des autres classes – notamment IgE – ou sous-classes – IgG3/IgG4 – d’anticorps spécifiques, ou la détection des complexes immuns circulants se sont avérés inaptes à différencier une parasitose active de la présence d’anticorps résiduels. À l’heure actuelle, la présence d’une toxocarose commune active est affirmée par des arguments indirects, comme l’existence de signes cliniques qui ne peuvent être rattachés à une autre pathologie, associés à une éosinophilie sanguine et/ou à un taux élevé de protéine cationique des éosinophiles. Une telle situation est loin d’être idéale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Toxocariasis is a zoonotic helminthiasis due to the infection of humans with larvae of Toxocara sp. that are ascarid round worms. Only two species, Toxocara canis and Toxocara cati, are recognized so far as agents of the human disease. The laboratory diagnosis of the generalized forms of toxocariasis, namely visceral larva migrans and covert/common toxocariasis, is mostly serological, and relies upon ELISA using Toxo-cara canis excretory-secretory larval antigens. Any positive or border-line result should subsequently be checked by western blotting. Covert/common toxocariasis is mostly a benign frequent infection, so a large majority of infected subjects is asymptomatic or has very few symptoms, and therefore go undiagnosed. This form of toxocariasis usually is self-limiting and cured patients exhibit residual spécifie antibodies, so a positive serodiagnosis can be associated with any infectious or non-infectious disease. Considered apart from the clinical and laboratory context, such a positive result has no diagnostic value and should be only taken into account after the possible causes of any observed syndrome have been ruled out. Unlike what can be done for many other infections, the age of the présence of spécifie IgG cannot be assessed using the level of spécifie IgM. The détection of other classes of immunoglobulins – particularly IgE – or subclasses – IgG3 / IgG4 – or circulating Ag was proven to be unable to discriminate between active infections and the presence of residual antibodies. Currently, the diagnosis of an active covert toxocariasis relies upon indirect arguments, e.g., the presence of otherwise unexplained symptoms along with blood eosinophilia and/or elevated levels of eosinophil cationic protein, a situation which is far from ideal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Toxocara sp., toxocarose humaine, zoonose, diagnostic biologique
Palabras clave : Toxocara sp., human toxocariasis, zoonosis, laboratory diagnosis
Plan
Vol 2014 - N° 464P1
P. 61-69 - juillet 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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