Acides gras oméga 3 et pathologie cardiovasculaire : la part du vrai : Omega-3 fatty acids and cardiovascular diseases: The part of consistency - 02/07/14
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Résumé |
Au milieu des années 1970, plusieurs études épidémiologiques ont suggéré que les Esquimaux du Groenland bénéficiaient d’une protection relative contre l’athérosclérose en raison d’une forte consommation d’animaux marins : poissons, phoques, baleines. Quelques années plus tard, et pendant les décennies qui suivirent, d’autres études épidémiologiques et des essais d’interventions nutritionnelles ont fourni des preuves substantielles en faveur d’une relation entre la réduction de l’incidence des maladies cardiovasculaires (MCV), qu’elles soient mortelles ou non, et les apports alimentaires en acides gras n-3, avec une mention particulière pour les acides éicosapentaénoïque (EPA) et docosahexaénoïque (DHA). Dans une optique de santé publique, la prévention primaire des MCV semble meilleure avec une supplémentation en acides gras n-3 à chaîne longue et très désaturés (EPA + DHA), qu’avec une supplémentation faisant appel à leur précurseur : l’acide ⍺-linolénique. Les recommandations quotidiennes sont habituellement fixées à 500 mg pour la somme de l’EPA et du DHA. En prévention cardiovasculaire secondaire, les apports et les doses recommandées d’EPA + DHA semblent être plus élevés : 3 à 4 grammes par jour. Dans cette dernière situation, la supplémentation atteint des niveaux pharmacologiques et devrait être menée avec des préparations médicamenteuses enrichies en n-3.
Malgré toutes ces données publiées au cours des dernières décennies, la consommation accrue d’acides gras n-3 n’est pas la panacée contre les maladies coronaires, et une consommation plus élevée n’est pas forcément meilleure. En revanche, des apports modérés en acides gras n-3 peuvent être utiles pour potentialiser les autres mesures diététiques et les traitements pharmacologiques destinés à prévenir les MCV. De ce fait, le célèbre aphorisme d’Aristote : « Le tout est plus que la somme de ses parties » reste toujours vrai, et peut s’appliquer aux acides gras n-3 lorsqu’ils sont associés aux autres thérapeutiques à visée cardiovasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In the mid-1970s, epidemiologic studies have suggested that Eskimos living in Greenland were relatively protected against atherosclerosis. The protection was attributed to a high consumption of fats contained in marine animals: fishes, seals, whales. A few years later and during the next following decades, additional epidemiological studies and dietary interventional trials have provided a substantial number of arguments for a consistent relationship between a reduction in the incidence of fatal and non fatal cardiovascular diseases (CVD) and the dietary intakes of n-3 fatty acids, with a particular mention for eicosapentaenoic (EPA) and docosahexaenoic (DHA) acids. From a public health perspective, the primary prevention of CVD seems to be better achieved using supplementation with long chain and high unsaturated n-3 fatty acids (EPA + DHA) than with their precursor: the ⍺-linolenic acid. The daily recommendations are usually set at 500 mg for the sum of EPA + DHA. For secondary cardiovascular prevention, the recommended intakes or doses of EPA + DHA seem to be higher: 3 to 4 grams per day. In the latter situation, the supplementation reaches pharmacological levels and should be conducted with n-3 enriched pharmaceutical preparations.
Despite all the data that were published during the last decades, increased consumption of n-3 fatty acids does not appear as a panacea against coronary diseases and higher consumptions are not necessarily better. By contrast, moderate intakes of n-3 fatty acids can be helpful to potentiate the other dietary measures and pharmaceutical treatment aimed at preventing CVD. As a consequence, the famous Aristoteles’s aphorism: “the whole is more than the sum of its parts” is still valid and can be applied to n-3 fatty acids when used as add-on therapies for treating cardiovascular diseases.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Acides gras n-3, maladies cardiovasculaires
Keyword : n-3 fatty acids, cardiovascular diseases
Plan
Vol 5 - N° 3
P. 269-277 - juin 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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