M-06: Prise en charge hospitalière des échecs de l’antibiothérapie de ville : expérience d’un service de maladies infectieuses - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
La consommation d’antibiotiques en ville est en augmentation permanente. Nous nous proposons dans ce travail d’étudier les causes d’échec d’une antibiothérapie de ville.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective portant sur tous les malades hospitalisés suite à un échec d’une antibiothérapie prescrite en ville durant la période allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012. On a considéré comme échec, la persistance ou l’aggravation de la symptomatologie initiale après au moins 48 heures d’une antibiothérapie ambulatoire. On a considéré comme échec inclassable tout échec d’une antibiothérapie ambulatoire malgré une prescription adaptée.
Résultats |
Trois cents cinquante cas d’échec étaient colligés représentant 19,7 % des admissions. L’échec était thérapeutique (n=220), non thérapeutique (n=40) et inclassable (n=90). Les échecs non thérapeutiques étaient secondaires à une pathologie infectieuse non bactérienne dans la majorité des cas (n=34). Les échecs thérapeutiques étaient d’ordre microbiologique (n=93), pharmacocinétique (n=124) et toxique (n=3). Les échecs thérapeutiques microbiologiques étaient secondaires à une antibiothérapie inadaptée au germe (n=67), une résistance bactérienne (n=22) et une surinfection (n=4). Les échecs thérapeutiques pharmacocinétique étaient liés à une durée courte du traitement (n=44), une voie d’administration inadaptée (n=29) et une posologie insuffisante (n=26). Les échecs étaient jugés inévitables dans 27 % des cas et évitables dans 73 % des cas. L’antibiothérapie prescrite en ville était responsable de la négativation des prélèvements bactériologiques dans 73,3 % des cas.
Conclusion |
L’utilisation excessive des antibiotiques a abouti à l’émergence des résistances bactériennes. L’utilisation rationnelle de ces molécules est le seul garant de limiter l’extension de ce fléau.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 67 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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