L-05: Étude des facteurs de risque de gravité de la ciguatéra parmi une cohorte hospitalière polynésienne et conséquences sur la prise en charge en structure de soins de santé primaires - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Le but de cette étude est de trouver des facteurs de risque de gravité de ciguatéra parmi une cohorte du centre hospitalier de Polynésie française. L’objectif secondaire est d’évaluer le recours au système de soins primaires.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective descriptive et analytique réalisée sur les dossiers de janvier 2005 à décembre 2012. Étaient inclus les dossiers codés T61,0 selon la CIM-10 de l’OMS. Étaient exclus : les dossiers perdus, les erreurs de diagnostic ou de codage. La présence d’un des signes suivants était considérée comme grave : FC 60 bpm nécessitant de l’atropine, PAs 90mmHg, T° 35 °C ou déficit neurologique sévère. Une régression pas à pas a été utilisée pour l’analyse multivariée. Une valeur de p<0,05 était significative. Les critères d’évaluations de l’objectif secondaire étaient le mode d’arrivée aux urgences, l’existence d’une consultation et d’un traitement préalable.
Résultats |
Au total, 181 patients ont été inclus : 133 sévères et 48 non sévères. L’existence de douleurs abdominales requérant des antispasmodiques était associée à l’état de gravité (OR=2,6 ; IC95 : 1,03-6,7 ; p=0,04) de même que le délai d’hospitalisation (OR=0,808 ; IC95 : 0,692-0,943 ; p=0,007). Concernant l’objectif secondaire : 74 % (112 sur 151) des patients ont recouru spontanément aux urgences, 26 % (47 sur 181) avaient consulté auparavant. Seuls 49 % (23 sur 47) avaient bénéficié d’un traitement.
Conclusion |
Les épisodes sévères de ciguatéra chez les patients hospitalisés sont associés avec des douleurs abdominales nécessitant l’administration d’antispasmodique. La présence de telles douleurs doivent alerter le praticien et motiver une surveillance rapprochée. Le recours aux soins primaires n’est pas une perte de chance pour le patient. Une plus large prescription des thérapeutiques disponibles semble nécessaire afin d’éviter d’engorger les urgences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 61 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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