J-01: Les recommandations n’ont qu’une influence limitée sur la prise en charge des infections urinaires en médecine générale - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Les médecins généralistes sont quantitativement les premiers prescripteurs d’antibiotiques, et les infections urinaires sont leur principale source de prescription d’antibiotique. Une évaluation des pratiques dans ce domaine peut donc être représentative du bon usage des antibiotiques en médecine générale.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé en juin 2013 un sondage auprès de médecins généralistes concernant la prise en charge de cas d’infection urinaire, suivant la méthodologie de Gyssens et les recommandations de 2008.
Résultats |
87 médecins généralistes ont décrit 145 cas d’infection urinaires. L’antibiothérapie n’était pas recommandée dans 31 cas (21 %), surtout en cas de patient masculin (p<0,01) et d’infection compliquée (p<0,01). En cas antibiothérapie indiquée, il y avait une meilleure alternative dans 27 cas (19 %), surtout en cas d’infection simple (p<0,01). Si le choix était correct, la posologie était inadéquate dans 6 cas (4 %), surtout en cas d’infection compliquée et récurrente (p=0,037). Si la posologie était correcte, la durée ne l’était pas dans 13 cas (9 %), surtout en cas de sujet agé (p=0,03), de pyélonéphrite (p<0,01) et d’infection récurrente (p=0,022). La prescription suivait les recommandations dans 47 % des cas, plus fréquemment si le généraliste était jeune (50 ans) (p=0,017) et si le patient était jeune (p=0,02). L’antibiotique le plus fréquemment utilisé de manière approprié était la fosfomycine trometamol (56 cas) (97 %) à l’opposé des betalactamines (1 cas) (5 %). L’infection la plus fréquemment traitée de manière adéquate était la cystite simple (54 cas) (54 %), à l’opposé de la prostatite (13 cas) (23 %).
Conclusion |
L’adhérence des généralistes aux recommandations sur les infections urinaires est inconstante et varie selon l’antibiotique utilisé et le type d’infection, ce qui pourrait correspondre à l’influence persistante des recommandations plus anciennes, ou de difficultés diagnostiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 54 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?