A-32: Analyse rétrospective des caractéristiques associées aux co-infections HTLV1/VIH - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
La Caraïbe est à la fois une région endémique pour l’infection par le virus HTLV1 et de forte prévalence du VIH. Ces rétrovirus ciblent tous deux les lymphocytes T. Notre objectif était de décrire les caractéristiques des patients co-infectés suivis dans un CHU des Antilles.
Matériels et méthodes |
Étude de cohorte rétrospective sur 10 ans (2004–2013) chez des patients pris en charge pour leur infection par le VIH avec un résultat de sérologie HTLV1 renseigné. Données extraites du dossier Nadis®.
Résultats |
La prévalence de l’infection par HTLV1 dans notre cohorte était de 4,4 % (58 sur 1 318) avec moins de 11 % de sérologies HTLV1 manquantes. En analyse univariée les patients co-infectés étaient significativement plus âgés, plus souvent naïfs de traitement et avec une plus forte prévalence du sous type B (p<0,05). Les patients co-infectés ont été plus souvent exposés aux hépatites A et B, à la toxoplasmose ainsi qu’à la syphilis (p<0,05). On ne retrouvait pas de différence de charge virale ni des taux de lymphocytes T (CD4/CD8/ratio) au dépistage, avant traitement puis à 1, 3 et 6 mois de son initiation. Il n’y avait pas de différence concernant le stade CDC, les antécédents paralytiques ou de leucémies. La co-infection était associée à une surmortalité en analyse univariée (OR=3,1 – p<0,001) et après ajustement sur l’âge et le caractère traité par ARV (OR=2,2 – p<0,03).
Conclusion |
La prévalence de l’infection par le virus HTLV1 retrouvée dans notre cohorte est comparable à celle estimée en population générale dans la Caraïbe. Elle est associée à des marqueurs sérologiques d’IST comme la syphilis, d’infections fréquentes au cours de l’enfance comme la toxoplasmose ou des deux comme les hépatites. Ces résultats sont potentiellement en lien avec une exposition particulière. Nous ne retrouvons pas d’influence de la coinfection sur l’histoire naturelle du VIH en particulier sur le plan immuno virologique ou sur l’existence d’un SIDA. En revanche, elle ressort comme facteur de risque de mortalité et ce même après analyse multivariée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 27 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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