A-16: Enfants infectés par le VIH hospitalisés pour une malnutrition aiguë: effet bénéfique du traitement antirétroviral sur la survie - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
1/ Décrire l’évolution clinique des enfants hospitalisés pour une malnutrition aigüe sévère (MAS) et une infection VIH.
2/ Rechercher les facteurs de risques de mortalité avec un focus sur la prescription des antirétroviraux (ARV).
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective de tous les enfants de moins de cinq ans, hospitalisés pour MAS du 1er janvier 2010 au 30 avril 2013 et une infection VIH dans 3 centres hospitaliers à Ouagadougou (BF). Les variables démographiques, cliniques et thérapeutiques ont été saisies à partir des dossiers cliniques. Toutes les analyses ont été réalisées sous STATA V12
Résultats |
Au total, 89 dossiers de 45 garçons et 44 filles d’âge médian 18 mois [80 j – 5 ans] ont été analysés avec une durée médiane de suivi de 27 jours [1 102]. 76 % des enfants étaient fébriles, 87,5 % ont présenté une diarrhée, 79,7 % une pneumopathie, 62,7 % des vomissements et 49,4 % une candidose buccale ; 77 (86,5 %) ont été diagnostiqués VIH+ au cours de la MAS (délai médian J 1 [−951 ; +48]). Tous ont bénéficié du protocole nutritionnel OMS 2012, 55 (61,7 %) ont été traités par ARV dans délai médian de 16 jours [−689 ; +55]. Ils différaient cliniquement de ceux non traités par la présence de plus de vomissements (p=0,015), la prescription plus fréquente de fer (p=0,02), de cotrimoxazole (p=0,02) et d’amoxicilline (p=0,04). La mortalité globale fut de 34 % (31/89). En analyse univariée, une réduction de mortalité était associée à la prescription d’ARV (p=0,03), d’amoxicilline (p=0,019), de cotrimoxazole (p=0,03), de vitamine A (p=0,002). En analyse multivariée avec ajustement sur la présence de pneumopathie et candidose, les variables améliorant la survie sont la prescription d’amoxicilline HR = 0,36 [0,14–0,93], d’antipaludéens HR = 0,22 [0,09–0,54] et d’ARV HR = 0,30 [0,13–0,69].
Conclusion |
Le taux de mortalité est de 34 % chez les enfants VIH+ hospitalisés pour une MAS. Ce taux est réduit de 2/3 par le traitement ARV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 23 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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