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Quelles stratégies motrices de compensation les patients souffrant d’une sclérose en plaques sont-ils capables de développer pour contrôler leur équilibre ? - 13/06/14

Doi : 10.1016/S0035-3787(07)74178-4 
P. Rougier 1, , P. Thoumie 2, S. Cantalloube 3, D. Lamotte 3
1 Laboratoire de modélisation des activités sportives, UFR CISM, Université de Savoie, Domaine Universitaire de Savoie-Technolac, 73376 Le Bourget du Lac 
2 Service de rééducation neuro-orthopédique, INSERM U731, UPMC-Paris6, hôpital Rothschild (APHP), 33 bd de Picpus, 75012 Paris 
3 Service de rééducation, Centre Hospitalier de la Reine Hortense, 73100 Aix les Bains 

Correspondance : P. Rougier, Laboratoire de modélisation des activités sportives, UFR CISM, Université de Savoie, Domaine Universitaire de Savoie-Technolac, 73376 Le Bourget du Lac.

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Résumé

Introduction

La sclérose en plaques (SEP) est une affection du système nerveux central dont la répercussion sur l’équilibre tient à la dissémination variable des lésions sur les voies de la motricité, de la sensibilité proprioceptive, du contrôle cérébelleux et du contrôle visuel. La fréquence de l’atteinte proprioceptive justifie à elle seule l’évaluation de patients souffrant de SEP dans une tâche sensori-motrice de maintien de la station debout non perturbée.

Méthodes

Douze patients souffrant de SEP répertoriés comme ataxo-spasmodiques ont été comparés à quinze patients purement spastiques et douze sujets sains appariés en âge. Les trajectoires du centre des pressions (CP), mesurées par une plate-forme de force, ont permis d’estimer la performance posturale par les mouvements du centre de gravité (CG) et le niveau global d’activité neuro-musculaire par ceux de la différence CP-CG.

Résultats

Si les deux sous-groupes de patients souffrant de SEP se différenciaient fortement des sujets sains, des spécificités en fonction des démarches ataxo-spasmodiques et purement spastiques ont pu être observées. Alors que les déplacements de CGv apparaissaient comparables, les patients ataxo-spasmodiques se singularisaient par des mouvements de CP-CG plus amples que les patients spastiques.

Conclusion

Cette stratégie de compensation, qui rend plus difficile le contrôle des mouvements du corps, illustre la capacité des patients souffrant de SEP à adapter leur capacité de contrôle de l’équilibre en fonction de leur déficit sensori-moteur. Ces stratégies compen satrices différenciées devraient permettre de mieux définir les objectifs de la rééducation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

One of the main features of multiple sclerosis (MS) is the deterioration of motor pathway axons, and in some cases, sensory system axons. Consequently, experimental sensori-motor testing with the undisturbed upright stance paradigm might be useful. It can be hypothesized that the postural strategies could be differently affected depending on the degree of dysfunction of both sensory and motor tracts.

Methods

Twelve and fifteen patients, classified from sensory clinical tests as ataxo-spastic (SEP-AS) or only spastic (SEP-S), respectively were included in this study and compared to 12 healthy adults matched for age. The postural strategies were assessed from the centre of pressure trajectories (CP), measured from the force platform on which the subjects were instructed to stand upright eyes open for a trial lasting 51.2 s. biomechanical modelling was applied to these trajectories to compute the movements of the centre of gravity (CG) and consequently, the vertical difference between the CP and then the CP-CG, two elementary movements known to characterize postural performance movements for CGv and horizontal acceleration communicated to the CG for the CP-CG movements, and consequently overall neuro-muscular activity. To estimate the relative contribution of each of these elementary movements, an analysis based on frequency parameters (RMS and MF) was conducted.

Results

Both SEP-AS and SEP-S groups demonstrate larger CG and CP-CG movements than the age paired individuals. However, some statistically significant differences has to be emphasised between the two MS subgroups but only for the CP-CG component: the RMS of these movements are largely increased for the SEP-AS group, as compared to the SEP-S one. Biomechanically, this feature expresses the necessity for these very patients to produce exaggerated horizontal forces, and thus an increased energy expenditure, to handle the CG movements. The lack of effect observed for the CG movements underlines the capacity for the SEP-AS group to set appropriate control mechanisms for counteracting these less favourable initial conditions.

Conclusion

By demonstrating specific trends in the postural organisation aimed at controlling undisturbed upright stance maintenance, this study can be of interest for the practitioner by legitimating this experimental paradigm as a simple and non invasive way to diagnose appropriately the sensori-motor deficiency.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Sclérose en plaques, Affection du système nerveux central, Centre des pressions, Ataxo-spasmodiques

Keywords : Multiple sclerosis, deterioration of motor pathway axons, centre of pressure trajectories, neuro-muscular activity


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Vol 163 - N° 11

P. 1054-1064 - novembre 2007 Retour au numéro
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