Neuromodulation du système nerveux central dans le traitement des épilepsies : I-Éfficacité et sécurité de la méthode - 13/06/14
Central nervous system neuromodulation for the treatment of epilepsy
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Abstract |
We present here a review of the work on neuromodulation – defined as application of an inhibitory or excitatory current – on intracranial structures for the treatment of drug-resistant epilepsy. Near 250 patients were treated using a neuromodulation technique of the cerebellum (paravermian cortex), the CM-pf nucleus of the thalamus, the hippocampus, epileptogenic foci, and anterior ventral nucleus of the thalamus, with a one- to 15-year follow-up. Four contact strips were used for cerebellar and functional region neuromodulation, and DBS-type depth electrodes were stereotactically implanted for CM-pf and anterior nuclei of the thalamus and hippocampal neuromodulation. Electric stimulation was cyclic in almost all trials, using low frequency (10–40Hz) for excitation and high frequency (60–185Hz) for inhibition.
Seizure frequency reduction was variable, depending on the neuromodulation site and patient selection, although seizure duration decreased in most patients.
Cerebellar neuromodulation was followed by a 78% reduction in tonic and tonic-clonic seizures, CM-pf neuromodulation by an 83% reduction in tonic-clonic seizures and atypical absence of Lennox-Gastaut syndrome, with a 17.2% seizure-free and drug-free patient rate. Hippocampal neuromodulation was followed by a 73% reduction in partial complex seizures, with a 33% seizure-free patient rate. Anterior ventral nucleus of the thalamus was followed by a 63% reduction in tonic-clonic, tonic and atonic seizures. Several prognostic factors were identified in order to improve future results. There was no mortality and morbidity was limited to skin erosion at the neurostimulator site. Seizure reduction was associated with improved neuropsychological performance and better quality of life.
Neuromodulation is safe and effective for the treatment of epileptic seizures of various origins. Several targets may be associated in a single patient, especially when bilateral hippocampal seizure foci are present.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Nous présentons une revue des travaux sur la neuromodulation – définie par l’application d’un courant électrique dont l’effet peut être stimulateur ou inhibiteur – au niveau des structures intracrâniennes dans le traitement de certaines épilepsies pharmacorésistantes.
Près de 250 patients ont été traités par une technique de neuromodulation du cervelet (cortex paravermien), du noyau centromédian du thalamus, de l’hippocampe, de foyers épileptogènes au niveau de régions fonctionnelles et du noyau ventral antérieur du thalamus avec un suivi d’un à 15 ans. Nous avons utilisé des électrodes plates à quatre contacts pour la neuromodulation du cervelet et celle des régions fonctionnelles et des électrodes profondes de type DBS implantées en conditions stéréotaxiques pour celle du noyau centromédial du thalamus, de l’hippocampe et du noyau ventral antérieur. La stimulation électrique était cyclique dans la presque totalité des études avec une fréquence basse (10–40Hz) pour exciter, avec une haute fréquence (60–185Hz) pour inhiber le site où s’applique le courant.
La diminution du nombre de crises a été variable, dépendant du site de neuromodulation et de la sélection des patients, mais dans plusieurs études la durée des crises avait diminué chez tous les patients. La neuromodulation du cervelet a réduit de 78 % les crises toniques et tonicocloniques, celle du noyau centromédian de 83 % les crises tonicocloniques et les absences atypiques du syndrome de Lennox-Gastaut, avec 17,2 % de patients sans crise et sans traitement. La neuromodulation hippocampique a réduit de 73 % les crises partielles complexes avec 33 % de patients sans crise. La neuromodulation du noyau ventral antérieur du thalamus a réduit de 63 % les crises tonicocloniques, les crises toniques et les crises atoniques. Plusieurs facteurs pronostiques ont été identifiés, afin d’améliorer les résultats à l’avenir. Il n’y a pas eu de mortalité et la morbidité se résume essentiellement à une érosion de la peau sur le trajet des neurostimulateurs. La diminution des crises est associée à de meilleures performances neuropsychologiques et une meilleure qualité de vie.
La neuromodulation est donc une méthode efficace et sûre dans le traitement de crises d’épilepsie d’origines diverses et peut associer plusieurs cibles chez un même patient, en particulier en cas de foyer épileptique hippocampique bilatéral.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Epilepsy, Electrical stimulation, Partial complex seizures, Lennox-Gastaut syndrome, Thalamus, Cerebellum, Hippocampus
Mots clés : Épilepsie, Stimulation électrique, Crises partielles complexes, Syndrome de Lennox-Gastaut, Thalamus, Cervelet, Hippocampe
Plan
Article traduit de l’espagnol par le Dr Christian Fuster (neurochirurgien, Buenos Aires, Argentine) et Bertrand Devaux. |
Vol 54 - N° 3
P. 418-427 - mai 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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