Prise en charge des glomérulonéphrites lupiques prolifératives : enquête de pratique du Groupe coopératif sur le lupus rénal auprès des néphrologues et internistes français - 31/05/14
pour le
Groupe coopératif sur le lupus rénal (GCLR)
Résumé |
Le traitement des néphropathies lupiques (NL) prolifératives a fait récemment l’objet de recommandations européennes et américaines. L’objectif de ce travail était de décrire les pratiques actuelles en France. Entre mars 2012 et avril 2013, un questionnaire informatisé a été envoyé aux néphrologues et internistes français via leur société savante. Cent neuf spécialistes (60 internistes, 48 néphrologues et 1 rhumatologue), en majorité hospitaliers, ont répondu au questionnaire. Le traitement immunosuppresseur d’induction utilisé en première intention était le cyclophosphamide (CYC) intraveineux (IV) à faible dose (Euro-Lupus, 67 %), suivi du mycophénolate mofétil (MMF) (20 %) et du CYC à forte dose (NIH, 9 %). Le traitement d’entretien après CYC reposait souvent sur le MMF (58 %) versus 14 % pour l’azathioprine (AZA) et 25 % utilisant de façon équivalente AZA ou MMF. Après une induction par MMF, l’entretien reposait majoritairement sur le MMF (77 %). Un antipaludéen de synthèse était instauré systématiquement par 88 % des médecins. Chez les patients stables, en rémission, le traitement d’entretien était poursuivi 2 ans (40 %), 3 ans (25 %) ou au-delà de 3 ans (34 %). Une corticothérapie à faible dose était poursuivie au long cours par 54 % des médecins. Il n’y avait pas de différence de pratiques entre néphrologues et internistes, y compris sur la prescription systématique d’antipaludéens de synthèse. En France, la prise en charge des NL prolifératives est assez homogène et conforme aux recommandations internationales les plus récentes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
European and American recommendations have recently been published for the treatment of proliferative lupus nephritis (LN). This study aimed to describe current practice in France. An electronic survey was sent to French nephrologists and internists via their scientific society between March and December 2012. One hundred and nine specialists (60 internists, 48 nephrologists and 1 rheumatologist), mostly from hospitals, completed the survey. Low-dose cyclophosphamide (Euro-Lupus) was the first induction immunosuppressive therapy used (67%), followed by mycophenolate mofetil (MMF) (20%) and high dose CYC (NIH, 9%). Maintenance immunosuppressive therapy after an induction with CYC was preferentially MMF (58%), versus 14% for azathioprine (AZA) and 25% using either MMF or AZA without preference. After an induction with MMF, maintenance treatment was mainly MMF (77%). Antimalarial drugs were prescribed systematically by 86% of specialists. In patients in stable remission, maintenance treatment was withdrawn after 2 years (40%), 3 years (25%) or more (34%). Low-dose corticosteroids were continued in the long-term by 54% of specialists. No difference was observed between nephrologists and internists, even in the prescription of antimalarials. Treatment of proliferative LN in France is homogenous enough and is consistent with recent international recommendations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enquête de pratique, Néphropathie lupique, Traitement d’entretien, Traitement d’induction
Keywords : Induction treatment lupus nephritis, Maintenance treatment, Survey
Plan
☆ | Ce travail a été présenté en communication orale au congrès de la Société française de médecine interne, en 7 juin 2013 à Marseille et en communication orale au congrès de la Société de néphrologie/Société francophone de dialyse en octobre 2013 à Nantes. |
Vol 10 - N° 3
P. 170-176 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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