Incontinence urinaire féminine non neurologique : physiopathologie, diagnostic et principes du traitement - 31/05/14
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Si l'incontinence urinaire féminine est très fréquente, elle reste sous-diagnostiquée, car moins d'une femme sur deux en parle spontanément à son médecin. Des situations « à risque » exposent particulièrement les femmes à ce problème : la ménopause, où la carence estrogénique peut démasquer des troubles préexistants, mais aussi le sport, souvent chez des femmes jeunes, les efforts et port de charges dans un cadre professionnel, une prise de poids importante. Un interrogatoire détaillé, méthodique et reproductible, ainsi que l'examen clinique vessie pleine permettent d'en préciser le mécanisme. Les deux types sont l'incontinence par urgenturie et l'incontinence d'effort. Ils sont associés dans environ 40 % des cas constituant l'incontinence mixte. L'incontinence urinaire d'effort peut être due soit à une hypermobilité cervico-urétrale par défaut des structures musculoligamentaires de soutien, soit à une insuffisance sphinctérienne, ces deux mécanismes pouvant être associés. Il existe fréquemment un important retentissement psychologique de leur incontinence chez ces femmes, pouvant aller jusqu'à un syndrome dépressif réactionnel, avec une grande altération de leur qualité de vie et une réduction de leurs activités sportives, sexuelles, sociales. En première intention, une rééducation périnéale et/ou comportementale est indiquée dans la plupart des cas. L'échec de ces mesures doit conduire à un bilan complémentaire, en particulier urodynamique. Dans l'incontinence urinaire d'effort, un traitement chirurgical, adapté au mécanisme principal de cette incontinence, peut être proposé. En cas d'hypermobilité cervico-urétrale avec manœuvre de soutènement sous-urétrale positive à l'examen clinique, les bandelettes sous-urétrales sont actuellement le gold standard. Dans l'incontinence par urgenturie, les traitements anticholinergiques, qui peuvent être associés à la rééducation, représentent le traitement médical de première intention. En cas d'échec, de contre-indication ou d'intolérance, un test de neuromodulation sacrée peut être proposé. L'injection de toxine botulique, efficace dans ce cas également et jusque-là réservée à certaines pathologies neurologiques, vient d'étendre son autorisation de mise sur le marché (AMM) aux cas idiopathiques. Si la rigueur de l'évaluation clinique du praticien est essentielle dans cette pathologie fonctionnelle, la coopération de la patiente, notamment dans les mesures rééducatives et comportementales, ainsi que sa compréhension de son anatomie, des examens, des techniques proposées le sont également.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Incontinence urinaire, Rééducation périnéale, Colposuspension, Bandelette sous-urétrale
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