Infections graves chez l'immunodéprimé en oncohématologie - 01/01/01
Service de réanimation polyvalente
Institut Gustave Roussy, 39, rue Camille-Desmoulins, 94805 Villejuif France
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Résumé |
Urgence diagnostique et thérapeutique, l'infection est une cause majeure de décès chez les malades d'oncohématologie. Les infections sont, chez l'immunodéprimé, à la fois plus fréquentes et plus graves que chez les malades non cancéreux. L'intensification des protocoles de chimiothérapie, les nouvelles indications de ces traitements lourds et la prise en charge des malades à des stades toujours plus avancés de la néoplasie, ont conduit à l'émergence de pathologies infectieuses nouvelles ou plus sévères. Les nouvelles techniques de greffe de cellules-souches hématopoïétiques et les nouveaux immunosuppresseurs vont en outre induire une modification profonde des schémas classiques d'immunodépression, où se mêlent les caractéristiques de la néoplasie et des traitements.
La survenue d'une complication infectieuse chez un malade porteur d'une hémopathie maligne ou d'une tumeur solide pose des problèmes diagnostiques et thérapeutiques complexes. Le diagnostic d'infection de l'immunodéprimé s'appuie d'abord sur l'analyse de données anamnestiques (nature de la néoplasie, traitement immunosuppresseur et ses toxicités), cliniques et radiologiques. Les aspects protéiformes des pathologies rencontrées et l'absence fréquente de spécificité des signes cliniques et radiologiques soulignent cependant l'importance des investigations complémentaires : imagerie et, surtout, analyses microbiologiques.
L'effort du clinicien doit porter en priorité sur l'identification des causes infectieuses, majoritaires et susceptibles de déboucher sur un traitement. Ce chapitre aborde également les causes non infectieuses, souvent associées, à l'origine de défaillances viscérales chez l'immunodéprimé.
La mise sur le marché de nouvelles molécules, en particulier antifongiques et antivirales, permet un espoir raisonnable de guérison d'infections jusqu'alors au-dessus de toute ressource thérapeutique. Surtout, le perfectionnement des stratégies de prévention doit permettre de limiter la survenue de telles complications, au pronostic encore souvent réservé.
Enfin, du fait de la complexité des situations rencontrées et des difficultés diagnostiques et thérapeutiques majeures, la prise en charge des infections graves de ces patients, aux caractéristiques tout à fait particulières, ne doit s'envisager qu'en milieu spécialisé, au sein d'équipes d'oncohématologie et/ou de réanimation habituées à la gestion de telles situations.
Mots-clés : infection, immunodépression, aplasie médullaire, cancer, hémopathie maligne, chimiothérapie, greffe de cellules-souches hématopoïétiques
Plan
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