Alternative à l'institutionnalisation, le maintien à domicile ne correspond à aucune structure au sens juridique ou médical. La coordination de l'ensemble des intervenants repose sur les Centres locaux d'information et de coordination gérontologique (CLIC). La part des personnes âgées de plus de 80 ans est en forte augmentation. En France, 93,2 % des personnes âgées de 65 ans et plus et 63 % des plus de 85 ans vivent à domicile. L'âge moyen d'entrée en maison de retraite se situe au-delà de 80 ans. L'étude Handicap santé de 2008 fait état de 1,5 million de personnes de plus de 80 ans vivant à domicile relativement autonomes, tandis que 661 000 souffrent d'une perte modérée d'autonomie, 277 000 sont dépendantes et relèvent d'une aide pour la vie quotidienne et 62 000 sont fortement dépendantes. L'augmentation du nombre de personnes âgées entraîne, malgré une baisse de la prévalence de la dépendance, une augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes. Le maintien à domicile des personnes âgées repose sur une évaluation de l'état de santé, évaluation à la fois biomédicale (comorbidités et handicaps moteurs) et neuropsychologique (altération des fonctions supérieures et état dépressif). Les moyens matériels - appareillages et adaptation de l'habitat -, les moyens financiers (ressources et aides) mais aussi les capacités de l'entourage - famille et voisins - sont à prendre en compte. C'est dire que le maintien à domicile des personnes âgées nécessite la mobilisation d'intervenants multiples et que la coordination des différents intervenants en est un point-clé. En pratique, celui-ci dépend d'un équilibre parfois précaire. La réévaluation doit être régulière afin d'éviter au maximum les ruptures de prises en charge brutales en urgence.