Ethylene glycol poisoning is rare, but prompt diagnosis is crucial, in order to initiate specific treatments. Herein, we report the case of a patient who was admitted to ICU for coma and extreme metabolic acidosis with unexpected hyperlactatemia on initial ICU blood gas analyzer. Ethylene glycol poisoning was diagnosed, and hyperlactatemia was ruled out on a blood sample sent to the biochemistry department. Interference of blood gas analyzers lactate electrodes with metabolites of ethylene glycol were the source of this apparent hyperlactatemia. Symptoms gradually improved and false hyperlactatemia resolved after renal replacement therapy and fomepizole administration. Time course of ethylene glycol concentration showed similar evolution. After initial confirmation of ethylene glycol presence, this biological interference could thus be used as a surrogate of costly and highly specialised dosages.

L’intoxication à l’éthylène glycol est rare, mais son diagnostic est fondamental afin de débuter les thérapeutiques spécifiques. Nous rapportons le cas d’un patient admis en réanimation pour coma avec acidose métabolique majeure, causé par une intoxication grave à l’éthylène glycol. La gazométrie artérielle initial, analysée à l’aide de l’appareil de biochimie délocalisée disponible dans le service de réanimation, révélait une hyperlactatémie majeure, plus tard infirmée par un autre dosage pratiqué dans le service de biochimie. Une interférence entre les métabolites de l’éthylène glycol et la technique de dosage de certains appareils de biochimie délocalisée était à l’origine de cette fausse hyperlactatémie. L’hyperlactatémie artéfactuelle reflétait le taux d’éthylène glycol, suggérant que cette interférence pourrait être utilisée à des fins de suivi de l’évolution sous traitement des concentrations de l’alcool toxique, sans recours aux dosages coûteux et peu disponibles.