Durant un stress chez l’homme, la communication entre le système nerveux central et le système immunitaire est primordiale pour préserver l’homéostasie de l’organisme. Le principal système neuroendocrinien impliqué dans cette interface est l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), qui via la synthèse des glucocorticoïdes, va moduler l’intensité de la réponse inflammatoire. Les agents hypnotiques interfèrent avec le fonctionnement de cet axe HHS qui va être activement mobilisé dans le contexte d’un acte chirurgical. Même si l’étomidate reste actuellement le médicament au centre des discussions, il semble, qu’au moins expérimentalement, la majorité des hypnotiques a la capacité de moduler la synthèse des stéroïdes surrénaliens. Néanmoins, au vu de la littérature abondante sur le sujet, il semble que l’étomidate soit l’agent hypnotique le plus délétère sur le bon fonctionnement de l’axe HHS et que son utilisation doit être limitée dans les contextes où le fonctionnement de cet axe soit déjà altéré.

During stress, the relationship between the central nervous system and the immune system is essential to maintain homeostasis. The main neuroendocrine system involved in this interaction is the hypothalamic-pituitary-adrenal axis (HPA), which via the synthesis of glucocorticoids will modulate the intensity of the inflammatory response. Anaesthetic agents could be interacting with the HPA axis during surgery. Although etomidate currently remains in the center of the discussions, it seems, at least experimentally, that most hypnotics have the capacity to modulate the synthesis of adrenal steroids. Nevertheless, with the large literature on this subject, etomidate seems to be the most deleterious hypnotic agent on the HPA axis function. Its use should be limited when HPA axis is already altered.