Un cas de myiase furonculoïde à Dermatobia hominis - 21/02/08
N Cardot-Leccia [1],
F Vandenbos [1],
C Baylet-Vincent [2],
MC Saint-Paul [1],
C Perrin [1],
JF Michiels [1]
Voir les affiliationsLes myiases cutanées humaines représentent une pathologie fréquente en région d’endémie tropicale. Les voyages organisés de plus en plus nombreux sous les tropiques augmentent le nombre de cas importés. Nous rapportons un cas de myiase furonculoïde à Dermatobia hominis (D.H) contracté au cours d’un séjour en Guyane française. Il importe, dans un premier temps, d’identifier les caractéristiques morphologiques communes des arthropodes qui sont la présence d’une cavité caelomique, d’un appareil respiratoire et circulatoire et d’une musculature striée. La démarche diagnostique doit être ensuite éclairée de renseignements cliniques et épidémiologiques (notion d’un séjour en zone tropicale, de contage, localisation de la lésion au niveau des téguments). Le dernier problème consiste à identifier les caractéristiques propres à D.H qui sont l’absence totale d’appendices locomoteurs, l’aspect bien arrondi des deux extrémités, et, avec sur le segment antérieur, des crochets. Le diagnostique différentiel se pose avec les vers ou helminthes qui possèdent une musculature lisse et n’ont aucun appareil respiratoire ou circulatoire ni cavité caelomique et avec un autre parasite, arthropode des téguments, qui est la puce-chique encore dénommée Tunga penetrans. L’extraction et l’analyse d’une larve complète, comme dans notre observation, facilitent le diagnostic histologique. Cette pathologie est importante à connaître car l’exérèse de la larve permet la guérison.
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Vol 24 - N° HS1
P. 137 - novembre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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