Infiltrats lymphocytaires cutanés bénins - 27/03/14
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Le terme d'infiltrat lymphocytaire cutané bénin désigne des lésions cutanées réactionnelles dont la présentation clinique et histologique peut être proche d'un lymphome cutané et poser un problème de diagnostic différentiel si une cause précise ou une entité n'est pas clairement reconnue. Le terme d'hyperplasies lymphocytaires réactionnelles est certainement préférable à ceux de pseudolymphome ou lymphocytome cutané bénin, qui regroupent probablement de façon inappropriée des lésions de nature diverse et hétérogène en une seule et même entité artificielle, dont la seule caractéristique commune est de générer un infiltrat lymphocytaire dense. On peut parfois trouver une étiologie par l'anamnèse, l'étude anatomopathologique et/ou les investigations paracliniques. C'est par exemple le cas de certaines dermatoses infectieuses ou de réactions à des agents chimiques/toxiques par contact ou inoculation (pseudolymphomes vaccinaux, réactions aux tatouages), ou des pseudolymphomes médicamenteux. Certaines maladies inflammatoires cutanées riches en lymphocytes, pouvant parfois simuler un lymphome, s'intègrent dans des entités bien définies, comme la maladie de Jessner et Kanoff, ou le groupe émergent des pseudolymphomes cutanés dans le cadre des maladies sclérosantes avec hyper-IgG4 (immunoglobulines G4). Dans de nombreux cas, se développent des infiltrats réactionnels sans cause retrouvée, posant le problème du diagnostic différentiel avec un lymphome cutané, notamment un lymphome B cutané à petites cellules. Enfin, d'un point de vue nosologique, certaines dermatoses impliquant une prolifération monoclonale de lymphocytes se situent à la frontière entre la pathologie néoplasique et inflammatoire. Cela traduit probablement l'absence d'équivalent bénin aux lymphomes dans les classifications en vigueur, ce qui a conduit à introduire les termes de lymphoprolifération ou de syndromes lymphoprolifératifs de signification indéterminée. C'est le cas du pityriasis lichénoïde ou du lymphome T pléomorphe à petites et moyennes cellules, entités encore provisoires dans la classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2008 des tumeurs hématopoïétiques. Le diagnostic de ces infiltrats réactionnels peut être très difficile et nécessite une bonne confrontation anatomoclinique, et parfois le recours à l'avis d'experts, avec en France la possibilité de recourir à l'expertise du Groupe français d'étude des lymphomes cutanés (GFELC), et à une relecture des lames histologiques pour les cas douteux. Depuis 2011, des experts pathologistes ont pour vocation de relire les cas de lymphomes ou suspicion de lymphomes dans le cadre d'un réseau de relecture (Lymphopath) financé et labellisé par l'Institut national du cancer (INCa).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Infiltrat lymphocytaire cutané bénin, Pseudolymphome cutané, Hyperplasie lymphocytaire cutanée réactionnelle, Lymphocytome cutané bénin
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