P272 L’initiation du support nutritionnel est plus tardive chez les patients hospitalisés en réanimation lorsqu’ils sont obèses - 20/03/14
Résumé |
Rationnel |
La phase aiguë des maladies critiques est caractérisée par un catabolisme augmenté. Les recommandations sont de débuter un support nutritionnel au plus tôt, quelque soit le statut nutritionnel antérieur des patients. Objectifs : Évaluer si le statut nutritionnel des patients influence le délai avant la mise en place d’un support nutritionnel en réanimation.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective sur une base de données multicentrique (OUTCOMEREA) analysant des données colligées prospectivement entre janvier 1997 et octobre 2012. Tous les patients ayant nécessité une intubation oro-trachéale au cours des premières 72h et pour une durée de plus de trois jours ont été retenus pour l’analyse, représentant 3 257 séjours.
Résultats |
Le délai avant l’initiation de la nutrition augmentait progressivement à partir des patients avec un index de masse corporel bas (< 20kg/m2, n=501), avec un poids normal (≥ 20 and < 25kg/m2, n=1 135), jusqu’au patients en surpoids (≥ 25 and < 30kg/m2, n=958) et obèses (≥ 30kg/m2, n=663) (p=0,035). Les caractéristiques associées avec le délai avant nutrition en analyses univariées ont été entrées dans un modèle multivarié binomial négatif. Le statut nutritionnel des patients restait indépendamment associé au délai avant nutrition. Par référence au poids normal, les patients à index de masse corporel bas avaient un risque relatif ajusté pour le délai avant nutrition de 0,92 (0,86 – 0,98). Pour les patients en surpoids ce risque était de 1,00 (0,94–1,05). Il était de 1,06 (1,00–1,12) pour les patients obèses (p=0,004).
Conclusion |
L’initiation du support nutritionnel est plus tardive chez les patients obèses en réanimation. Ce délai pourrait être préjudiciable pour le maintien de la masse maigre et donc altérer leur pronostic fonctionnel et métabolique. Des essais randomisés pour évaluer les effets d’un support nutritionnel précoce versus plus tardif chez les patients obèses en réanimation sont souhaitables.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A92 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.