P271 Valeur du CGMS dans la détection d’une altération de la tolérance au glucose chez le minipig soumis à un régime riche en graisses - 20/03/14
Résumé |
Objectif |
Explorer la tolérance au glucose dans un modèle de minipigs soumis
à un régime riche en graisses.
Matériels et méthodes |
Onze minipigs Gottingen âgés de 5 mois ont été répartis en 2 groupes : Contrôle (n=5) soumis à une alimentation normale (graisses 2,4 %, apport énergétique 13,3MJ/kg) et HFD (n=6) soumis à un régime gras (graisses 19,3 %, apport énergétique 18,5MJ/Kg), 230g d’aliments 2 fois/jour dans les 2 groupes. Après 6 mois de régime, glucose, insuline, glucagon, C peptide, triglycérides et cholestérol plasmatiques ont été dosés et une IVGTT avec injection d’insuline 0,01 UI/kg IV 20 min après le glucose et un enregistrement CGMS pendant 3 jours ont été réalisés.
Résultats |
À 6 mois le poids était voisin chez HFD et Contrôles (26,6±0,8 et 25,5±0,5kg). Chez HFD la glycémie basale était plus élevée (4,6±0,2 vs 3,9±0,2mmol/l, p<0,05), insulinémie légèrement supérieure (112±16 vs 83±17pmol/l, ns), cholestérolémie supérieure (p<0,01). Au cours de l’IVGTT la réponse glycémique était similaire, l’AUC-insuline légèrement supérieure chez HFD (9 368±1 244 vs 7 416±1 629, ns), AUC-C peptide et AUC-glucagon identiques. L’injection d’insuline induisait une réponse glycémique identique, une insulinémie plus élevée et une baisse plus rapide du C peptide chez HFD, suggérant une moindre clairance hépatique et une moindre sécrétion d’insuline. L’enregistrement CGMS montrait une intolérance au glucose significative chez HFD : AUC-glucose 24h (p<0,05), glycémie moyenne surtout nocturne (0,83±0,02 vs 0,71±0,03g/l, p<0,001) et surtout AUC-glucose après le repas du matin (32,1±0,77 vs 28,0±1,32g/l.4h, p<0,05) plus élevées.
Conclusion |
Comparativement à d’autres études sur le minipig soumis à un régime riche en graisses le poids n’est pas augmenté dans notre modèle probablement du fait de la restriction alimentaire. Alors que la glycémie est modérément augmentée, seul le CGMS permet de détecter une nette altération de la tolérance au glucose, associée à une néoglucogenèse hépatique probablement augmentée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A91-A92 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.