P223 Les pyélonéphrites aigues chez le diabétique : étude de 348 cas - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Les diabétiques déséquilibrés sont plus exposés aux infections surtout urinaires. Les pyélonéphrites aigues (PNA) sont potentiellement graves sur ce terrain Le but de notre travail était de décrire les caractéristiques épidémio- cliniques, bactériologiques et évolutives des PNA chez le diabétique et proposer une prise en charge thérapeutique.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective à visée descriptive portant sur 348 sujets diabétiques hospitalisés pour PNA au service des maladies infectieuses (CHU Hédi CHaker Sfax) durant une période de 7 ans (2004–2010).
Résultats |
L’âge moyen était de 63 ans + 13,3 ans, avec une prédominance féminine (72,7 %). La majorité des patients étaient diabétiques type2 (318 cas). L’ancienneté du diabète était en moyenne de 13 + 9 ans. Le diabète était déséquilibré dans la majorité des cas avec une valeur moyenne de glycémie à l’admission à 14,7mmol/l. Un tableau typique de PNA associant un syndrome infectieux, une douleur et des signes urinaires n’était trouvé que dans 39 % des cas. Le germe le plus souvent en cause était l’E. coli (61 % des urocultures positives) suivie de K. pneumoniae (20 %). Un candida était isolé dans 6,3 % des cas. La fréquence de la résistance d’E. coli aux antibiotiques usuels a nettement augmenté au fil des années spécifiquement prescrits étaient les C3G (77,2 %) et les FQ (18,3 %). L’évolution des PNA était marquée par la survenue de complications : 3 cas de pyélonéphrites emphysémateuses, 2 cas d’abcès du rein et un cas de pyonéphrose. La guérison a été obtenue chez 161 patients. Une rechute était notée chez 18 cas (5,1 %). La réinfection était notée dans 17 % des cas, l’évolution était fatale dans 13 cas (3,7 %).
Conclusion |
Ces résultats soulignent l’intérêt chez tout diabétique, d’entreprendre des mesures préventives afin d’éviter la survenue de pyélonéphrite aigue qui est pourvoyeuse d’une morbi-mortalité assez importante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A81 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.