P220 Évaluation et prise en charge des troubles hydro-électrolytiques au cours de la décompensation acido cétosique - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
La décompensation acido-cétosique (DAC) est une conséquence d’une carence profonde en insuline, c’est une urgence métabolique fréquente. Les déficits électrolytiques sont fréquents au cours de la DAC, découlent de plusieurs mécanismes et leur prise en charge doit être entreprise en urgence.
Patients et méthodes |
C’est une étude rétrospective à propos de 152 cas admis pour DAC, colligés au service d’Endocrinologie et Diabétologie, CHU Hassan II de Fès, sur une période étalée sur 4 ans. L’objectif est de déterminer la prévalence et la prise en charge des troubles hydro électrolytiques essentiellement l’hypokaliémie et l’hyponatrémie au cours des DAC. L’hypokaliémie est définie en utilisant les critères de l’ADA : kaliémie inférieure à 3,3mmol/L et l’hyponatrémie est définie par une natrémie corrigée inférieure à 135mmol/l.
Résultats |
La moyenne d’âge de nos patient était de 38 ans, diabétiques de type 1 dans 54 % des cas, l’ancienneté du diabète était de 5 ans en moyenne et la DAC était inaugurale dans 32 % des cas. Dans notre série, 26 % des patients avaient une hypokaliémie, 10 % à leur admission et 16 % après l’instauration de l’insulinothérapie. L’hypokaliémie était sévère < 2,5mmol/l chez 2,6 % des patients. Le traitement de l’hypokaliémie avait reposé sur la supplémentation potassique par voie intra-veineuse dans 62 % des cas et par voie orale dans 38 % des cas et ceci en fonction de la sévérité de l’hypokaliémie. Il n’y avait pas de recours au transfert en réanimation pour correction de l’hypokaliémie. L’hyponatrémie a été retrouvée dans 20 % des cas. Tous nos patients avaient une natrémie entre 125 et 135mmol/l, asymptomatique, qui s’est normalisée après traitement de la DAC.
Conclusion |
Une prise en charge adéquate et précoce et une surveillance étroite sont nécessaires pour éviter les complications engendrées par ces troubles électrolytiques et qui peuvent engager le pronostic vital.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A80 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.