P192 Rôle de la néoglucogenèse intestinale dans l’étiologie du diabète de type 2 et de la dépression - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Les études épidémiologiques suggèrent un lien entre le diabète de type 2 et la dépression. En améliorant la sensibilité à l’insuline, la néoglucogenèse intestinale (NGI) est bénéfique pour l’homéostasie glucidique. Ces effets bénéfiques dépendent de l’activation des afférences vagales par le glucose libéré dans la veine porte. Une stimulation du nerf vague chez les patients dépressifs réduit la sévérité de leurs symptômes. Notre hypothèse est que la NGI, via le signal glucose portal activant le nerf vague, serait un régulateur commun du diabète de type 2 et de la dépression.
Matériels et méthodes |
Des tests de comportement sont réalisés chez des souris invalidées spécifiquement pour la glucose-6-phosphatase intestinale (I. G6pc-/-) et chez des souris sauvages (WT) afin d’évaluer leur état anxieux (champ ouvert, labyrinthe en croix surélevé) et leur état dépressif (nage forcée).
Résultats |
Les souris I. G6pc-/- ne présentent pas de problème de locomotion (distance parcourue : I. G6pc-/- : 7 627,1±1 330,7cm versus WT: 8 306,0±784,1cm) et ne passent pas moins de temps dans les bras ouverts du labyrinthe en croix surélevé (I. G6pc-/- : 84,8±5,4s versus WT: 78,2±5,1s). Leur comportement exploratoire est inhibé lors du test en champ ouvert après l’ajout d’un objet au centre de la cage (I. G6pc-/- : 144,8±48,8s versus WT: 80,5±33,9s). Lors du test de la nage forcée les souris I. G6pc-/- s’immobilisent plus vite (I. G6pc-/- : 124,7±6,7s versus WT: 198,8±15,8s) et passent plus de temps immobiles que les souris contrôles (I. G6pc-/- : 102,0±8,9s versus WT: 50,1±9,1 s).
Conclusion |
La suppression spécifique de la NGI induit un état pré-diabétique (résultats antérieurs) et induit des comportements anxio-dépressifs chez la souris. La NGI pourrait donc être un facteur clé modulant à la fois une pathologie métabolique, le diabète de type 2, et une pathologie comportementale, la dépression.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A73 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.