P124 Accompagnement des patients diabétiques au cours du jeûne du mois du Ramadan - 20/03/14
Résumé |
Objectif |
Durant le jeûne du mois du Ramadan, les mode et rythme alimentaires changent avec un sur-risque d’hypoglycémies, d’hyperglycémies et de déshydratation. Des recommandations (ADA 2010) existent. Mais les patients n’abordent pas aisément cette question avec leurs médecins et leurs attitudes et attentes peuvent différer de celles des soignants. L’objectif de ce travail était d’analyser le positionnement et les besoins des équipes pharmaceutiques officinales face à leurs patients diabétiques au cours du Ramadan.
Patients et méthodes |
Enquête, durant le Ramadan 2013, entretiens semi-directifs auprès de différents membres d’équipes officinales de notre territoire de santé dans des quartiers à forte patientèle musulmane (10–70 %) et analyse thématique.
Résultats |
27 professionnels de santé ont participé. Tous considèrent le Ramadan comme une période à risque élevé pour les diabétiques (parfois surévalué). Engager l’échange autour des pratiques religieuses et la maladie est perçu comme complexe. Cependant, 59 % l’ont engagé avec leurs patients. 63 % donnent des conseils généraux, contrôles glycémiques, alimentation, exercice physique, hydratation. Mais 81 % ne se jugent pas suffisamment formés sur le diabète et sa prise en charge durant un jeûne pour proposer des adaptations personnalisées. 48 % se limitent à recueillir des informations auprès des patients ignorant l’équilibre et les objectifs glycémiques, leurs fragilités, leur fonction rénale… Ils ont peu ou pas d’interactions avec les autres professionnels de santé alors que 59 % expriment le besoin d’aide d’autres professionnels.
Discussion |
Cette enquête souligne, l’intérêt porté et le rôle potentiel des pharmaciens d’officine, pour contribuer à prendre en charge des sujets diabétiques durant le Ramadan, une fois leur décision prise de le faire, le besoin de formations et d’organisation en réseau au sein d’un territoire (avec tous les acteurs de proximité : médecins, IDE, laboratoires d’analyse, offres éducatives ambulatoires, associations de patients…). Ceci afin de proposer des actions préventives personnalisées et synergiques, réellement adaptées à cette période voire à long terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A58-A59 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.