P116 Diabète et bactéries multirésistantes : analyse de 95 cas - 20/03/14
Résumé |
Rationnel |
La prévalence des infections à bactéries multirésistantes (BMR) est en train d’augmenter en milieu hospitalier et communautaire laissant augurer un problème majeur de santé publique. Le but de ce travail est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques des malades porteurs de BMR et identifier les facteurs de risque de leur acquisition.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective des malades hospitalisés dans le service des Maladies Infectieuses du CHU Fattouma Bourguiba en Tunisie, présentant un prélèvement positif à BMR au cours de la période allant de janvier 2006 à mars 2011. Pour les facteurs de risque, on avait considéré ceux décrits dans la littérature et on avait analysé leurs liaisons aux différents germes isolés.
Résultats |
Quatre vingts quinze malades étaient colligés correspondant à 99 prélèvements positifs à BMR. L’âge moyen des malades était de 50±18,9 ans (10-80 ans). Il s’agissait essentiellement de prélèvements de lésions cutanées dans 46 cas (46,4 %) suivis d’examens cytobactériologiques des urines dans 43 cas (43,4 %). Les principaux germes isolés étaient des entérobactéries BLSE dans 60 cas (60,6 %), SARM dans 17 cas (17,1 %), Pseudomonas. aeruginosa dans 15 cas (15,1 %) et Acinétobacter. baumannii dans 7 cas (7,1 %). Un antécédent pathologique était noté chez 86 malades (90,5 %). Les principales comorbidités étaient le diabète, noté dans 40 cas (46,5 %) et la vessie neurologique dans 13 cas (15,1 %). L’analyse univariée avait montré les associations significatives suivantes : Pour les entérobactéries-BLSE : un épisode d’infection urinaire dans l’année (p=0,001) ; pour SARM : l’hospitalisation antérieure (p=0,016) et la consommation de fluoroquinolones (p=0,002) ; pour Pseudomonas. aeruginosa : la présence d’une porte d’entrée cutanée persistante (p=0,035) et pour Acinétobacter. baumannii : le diabète (p=0,039).
Conclusion |
Le diabéte est un facteur principal d’aquisition de BMR directement et indirectement par le biais des infections et la consommation d’antibiotiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A57 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.