P97 Forte prévalence des dysglycémies méconnues et glycation de l’hémoglobine chez les obèses hypertendus - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
L’hypertension artérielle s’accompagne d’une insulino-résistance plus marquée chez l’obèse. Le but était ici, chez des patients en surpoids ou obèses sans anomalie glycémique connue, de déterminer si l’HTA s’associe à une plus forte prévalence de dysglycémie (hyperglycémie à jeun et/ou intolérance au glucose ou diabète) détectée par la charge orale en glucose (COG, critères OMS) et une plus forte glycation de l’hémoglobine (GHb, positivement associée à âge et IMC).
Patients et méthodes |
Nous avons inclus 1 233 patients (39,9±14,6 ans, IMC 38,5±6,4kg/m2, 1 001 femmes, 448 hypertendus) ayant eu une COG et un dosage concomitant de fructosaminémie et d’HbA1c. La corrélation entre fructosaminémie et HbA1c (HbA1c prédite = 0,002xFructosamine + 4,56 ; r=0,185, p<0,0001) nous a permis de calculer GHb par la différence entre HbA1c mesurée et HbA1c prédite.
Résultats |
Les hypertendus versus les normotendus avaient plus souvent dysglycémiques (n=430 au total ; 41,7 vs 21,7 % ; p<0,0001) et diabétqiues (14,1 vs 3,9 %, p<0,0001). Parmi les 1 128 patients ayant une glycémie à jeun < 6,1mmol/l, une dysglycémie ou un diabète étaient plus souvent détectés par la COG (critères OMS) chez les hypertendus (32,2 vs 17,2 % et 7,8 vs 1,9 % ; p<0,0001). Dans cette population, l’hypertension s’associait à âge, IMC, HbA1c (mais non fructosamine), GHb, HOMA-IR, LDL-cholestérol et triglycérides plus élevés, au sexe masculin et à un indice de Matsuda inférieur (p<0,01 à<0,001). Après ajustement sur âge, sexe et IMC, la présence d’une dysglycémie, les indices HOMA-IR et de Matsuda mais non GHb restaient significativement associés à l’hypertension.
Conclusion |
Ces données montrent, chez les hypertendus obèses ou en surpoids, 1. la très forte prévalence des dysglycémies méconnues et l’intérêt de la COG même si la glycémie à jeun est normale ; 2. une plus forte glycation chez les hypertendus qui parait liée à âge et IMC plus élevés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A53 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.