P88 Influence de l’indice de masse corporelle (IMC) sur les perceptions et les représentations des personnes en surpoids ou obèses : résultats de l’étude Edudora2 (« Éducation thérapeutique et préventive face au diabète et à l’obésité à risque chez l’adulte et l’adolescent) - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
L’excès de poids représente un problème de santé publique majeur. En Belgique, 33 % de la population sont en surpoids (IMC≥25kg/m2) et 14 % obèses (IMC≥30kg/m2). Si les processus physiopathologiques sous-tendant l’excès de poids sont mieux connus, les représentations et perceptions des personnes concernées par celui-ci le sont moins. Un des objectifs de l’étude Edudora2 était de donner la parole à ces personnes pour appréhender leurs ressentis et expériences de la maladie.
Patients et méthodes |
4 155 personnes ont participé volontairement, en 2012, à une étude exploratoire menée en Wallonie (Belgique) grâce à un questionnaire spécifiquement dédicacé disponible sur internet (46±14 ans, 69 % femmes, IMC 31,7±6,7kg/m2).
Résultats |
87,5 % des participants rapportent un excès de poids (surpoids 32,2 %, obésité modérée 29,9 %, sévère 14,8 %, morbide 10,6 %) et 94,5 % d’entre eux estiment avoir un problème de poids. Ce problème est jugé « très important » pour 46,3 % des individus et « important » pour 42,4 %. Néanmoins, trois quarts des répondants perçoivent leur santé comme bonne ou très bonne ; cependant, plus l’IMC est élevé, plus la santé est considérée comme mauvaise (p<0,0001). En outre, le nombre de problèmes physiques et psychologiques déclarés par les répondants augmente de façon significative avec l’IMC (p<0,0001). L’IMC influence également l’image corporelle qu’ont les individus de leur silhouette : les personnes obèses ont tendance à sous-estimer leur image corporelle et ce, d’autant plus que l’IMC est élevé (p<0,0001). En termes d’objectifs de perte de poids, plus l’IMC est élevé, plus les objectifs déclarés par les patients sont importants (p<0,0001). Parallèlement, la démarche volontariste est moins affirmée et la perception des régimes moins bonne.
Conclusion |
Cette étude montre l’influence du degré de l’excès de poids (IMC) sur les perceptions en termes de santé et les représentations des personnes concernées. Une prise en charge adaptée doit tenir compte de ce constat.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A50 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.