O18 L’inhibition de la lipoprotéine lipase dans l’hypothalamus ventromédian de souris mâles conduit à un double phénotype - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Physiologiquement, la concentration plasmatique en acides gras (AG) diminue après un repas, tandis que la concentration plasmatique en triglycérides (TG) augmente. Nous avons émis l’hypothèse qu’une hydrolyse locale de ces TG au sein de l’hypothalamus peut moduler le lipid sensing en fournissant des AG libres capables d’inhiber ou d’activer certains neurones, et consécutivement de moduler l’homéostasie énergétique. Nous testons ici les effets d’une inhibition de la lipoprotéine lipase (LPL) hypothalamique sur le métabolisme énergétique, l’activité locomotrice et l’homéostasie glucidique.
Matériels et méthodes |
Chez des souris âgées de 8 semaines, floxées pour le gène de la LPL (Lpl lox/lox), un adénovirus associé (AAV) codant pour une recombinase cre est injecté bilatéralement dans le noyau ventromédian de l’hypothalamus. La prise alimentaire, le poids et la composition corporelle des animaux sont suivis ; l’activité locomotrice et le métabolisme énergétique sont évalués 12 semaines après injection de l’AAV. Des tests de tolérance à l’insuline et au glucose sont réalisés.
Résultats |
Les souris VMH LPL-/- présentent une diminution de 30 % de l’activité LPL dans l’hypothalamus total, qui s’accompagne chez tous les animaux d’une baisse significative de l’activité locomotrice journalière. En revanche, seulement 50 % des animaux développent une obésité massive (p<0,001), sans hyperphagie, et accompagnée d’une résistance à l’insuline (p<0,01). Les autres animaux présentent une prise de poids normale, sont hypoinsulinémiques (p<0,01) et hypoleptinémiques (p<0,05) et présentent une amélioration de la sensibilité à l’insuline comparés aux contrôles.
Conclusion |
Ces résultats mettent en évidence le rôle de la LPL hypothalamique dans le contrôle du métabolisme énergétique, l’origine des deux phénotypes reste à explorer. On peut formuler l’hypothèse de l’existence de différentes populations neuronales au sein de la zone d’injection de l’AAV, qui expliquerait la divergence des phénotypes selon que des neurones activés ou inhibés par les AG sont majoritairement touchés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A5 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.