P43 Grossesse après by-pass gastrique : faut-il revoir les critères de dépistage du diabète gestationnel ? - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Le diagnostic de diabète gestationnel (DG) est souvent difficile après by-pass gastrique (BPG). La charge orale en glucose est généralement mal tolérée. Après BPG, le glucose interstitiel (GI) s’élève tôt mais il est volontiers bas à 2 heures postprandiales. La glycémie à 2 heures, recommandée par certains, paraît donc peu pertinente pour le diagnostic du DG. Cette étude a pour objectif d’analyser le GI postprandial et le temps d’exposition à l’hyperglycémie, et de les comparer aux données de référence de la littérature.
Patients et méthodes |
Une mesure continue du GI (MCG) a été réalisée chez 20 femmes consécutives, enceintes après BPG.
Résultats |
L’âge moyen était de 31±6,5 ans. À 25±5,7 SA, les MCG montraient un GI moyen à 88±15mg/dl. Le GI postprandial à 2h était à 92±22mg/dl, non différent de celui des grossesses normales dans la littérature (97±10mg/l, p=0,2), alors que le GI à 1h était à 121±27mg/dl versus 105±12mg/dl dans la littérature (p=0,001). Le délai au pic était de 53±10min contre 71±13 min (p<0,001). Le temps passé au-delà de 120mg/dl était de 11±12 % [1–35 %], et 6,5±9 % [0–25 %] au-delà de 140mg/dl, similaire aux valeurs de la littérature pour le DG (respectivement 11 et 6 %, p=0,8) mais supérieur à celui de femmes enceintes normoglycémiques non opérées (respectivement 6,1 et 1,7 % p<0,05).
Conclusion |
Après BPG, le GI postprandial à 2h est similaire à celui des grossesses normales en raison d’un délai au pic raccourci. Le temps d’exposition à l’hyperglycémie pourrait devenir un marqueur du DG. Il est associé à la macrosomie mais doit être validé sur une plus large cohorte. Cela suppose de réaliser une MCG, ou à défaut des glycémies capillaires à jeun et 60 min postprandiales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A40 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.