P42 La rupture du suivi dans le diabète gestationnel majore les risques foeto-maternels : un argument de motivation pour les patientes et les soignants - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Malgré les informations données, certaines femmes enceintes restent peu convaincues de l’utilité de la prise en charge du diabète gestationnel. Confrontés à ces « perdues de vue », nous souhaitions connaitre leur profil et le devenir obstétrical de leur grossesse.
Patients et méthodes |
Notre suivi du diabète gestationnel comprend des ateliers de formation, puis un suivi hebdomadaire par télémédecine, enfin une prévention secondaire annuelle. Toutes les données évolutives sont colligées informatiquement. Nous avons comparé sur 10 mois le groupe d’accouchées ayant effectué leur suivi (n=145) à un groupe de femme n’ayant pas adhéré au suivi (n=21) : absence aux ateliers initiaux, ou participation à la formation mais déficience de suivi glycémique, malgré plusieurs relances.
Résultats |
Les « perdues de vue » diffèrent des « suivies » par un taux plus élevé de précarité (score EPICES simplifié positif à 29 % vs 11 %) et une moindre anxiété (forte anxiété 7 % vs 14 %). Elles ne diffèrent ni par l’âge (34,1±5 vs 32,4±5 ans), ni par la corpulence (IMC 24,3±6 vs 24,4±4kg/m2), ni par le nombre de facteurs de risque de diabète gestationnel (1,4 vs 1,8). Le devenir obstétrical est beaucoup plus sévère en cas de diabète gestationnel non suivi : 26 % de macrosomie vs 7 % chez les femmes suivies, 37 % de césariennes (vs 29 %), 32 % d’hospitalisation du nouveau-né (vs 9 %).
Conclusion |
Dans notre expérience, les femmes présentant un diabète de grossesse n’adhérant pas à sa prise en charge présentent un taux de macrosomie très important (26 % vs 7 % chez les femmes suivies), avec un fort taux de césarienne et d’hospitalisation du nouveau-né. Ces femmes différent des femmes « suivies » par une plus forte précarité et une moindre anxiété : sans doute une prise en charge spécifique devra-t-elle être proposée à ces patientes pour éviter les complications de leur diabète gestationnel.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A39-A40 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.