Les bénéfices d’une activité physique régulière sont bien connus non seulement en terme de prévention du diabète de type 2 (DT2) mais également dans la prise en charge globale de la pathologie. Le réentraînement à l’effort standardisé engendre des améliorations du profil métabolique et de la capacité physique fonctionnelle (CPF) chez les patients DT2. Est-ce qu’un programme d’APA peut avoir des effets similaires ?

Onze patients obèses DT2 (62±6,8 ans, ancienneté DT2 : 13, 6±9,2 ans, IMC=32,0±5,4kg/m²) ont participé à un programme d’APA pendant 10 semaines sans modification de leur thérapeutique hypoglycémiante ni conseils diététiques supplémentaires : trois séances d’une heure par semaine étaient réalisées : 2 supervisées par un professionnel en APA et une en autonomie. Seuls 7 patients ont réalisé le programme en totalité. Des bilans cliniques, métaboliques, de CPF (senior fitness test), de perception de l’effort ont été effectués en début et fin de programme.

Les performances à tous les tests de CPF se sont significativement améliorées : la force concentrique des membres supérieurs et inférieurs, la souplesse du tronc et des épaules et l’agilité. La distance de marche au test de 6 minutes a augmenté (+ 59m) sans modification de la perception de l’effort et de fréquence cardiaque (FC) post-test. La FC de repos ne s’est pas modifiée alors que la pression artérielle systolique a diminué (p=0,006). La masse grasse a eu tendance à diminuer (p=0,06). La baisse d’HbA1c a été de 0,68 points, résultat non significatif mais cliniquement important (– 8 %).

Au-delà de l’intérêt d’un tel programme en termes de motivation à la pratique d’APA et de socialisation, et malgré sa durée, il existe un réel bénéfice sur les capacités fonctionnelles du diabétique de type 2 obèse facilitant son autonomie dans la vie quotidienne.