PO15 Implication immuno-métabolique du récepteur minéralocorticoïde (MR) dans la résistance à l’obésité induite par un régime hyperlipidique chez des souris surexprimant le MR - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Le récepteur minéralocorticoïde (MR), un facteur de transcription hormono-dépendant, exerce des effets pro-adipogénique et anti-thermogénique in vitro mais son rôle sur l’équilibre énergétique, in vivo, n’a jamais été précisément étudié.
Matériels et méthodes |
Des souris surexprimant le MR humain (Tg) et sauvages ont été soumises à un régime riche hyperlipidique durant 16 semaines. Leur phénotype immuno-métabolique a été caractérisé.
Résultats |
Nous montrons que les souris Tg ont une résistance marquée à l’obésité induite par le régime hyperlipidique. L’histomorphométrie du tissu adipeux (TA) périrénal révèle une modification de la répartition de la taille adipocytaire qui est significativement diminuée chez les souris Tg. L’expression de gènes impliqués dans l’adipogenèse (PPAR-γ2) et la signalisation glucocorticoïde (GR) est diminuée chez les souris Tg comparées aux souris sauvages. Nous montrons aussi que les préadipocytes des fractions stromavasculaires des souris Tg ont des capacités de différenciation adipocytaire supérieures ou égales à celle des préadipocytes sauvages. Ces résultats, conformes au rôle pro-adipogénique du MR in vitro, suggèrent que des facteurs non-adipocytaires sont impliqués dans le phénotype de résistance à l’obésité. L’infiltrat macrophagique du TA étudié par immunohistochimie ne semble pas quantitativement différent entre les 2 génotypes. Néanmoins, l’analyse FACS met en évidence une déplétion macrophagique splénique chez les souris Tg, accompagnée d’une différence de polarisation des macrophages des dépôts adipocytaires, avec une modification du rapport des marqueurs pro-inflammatoires M1 (CD11c)/alternatifs M2 (CD 206). De façon intéressante, nous démontrons que la capacité des préadipocytes à se différencier est inhibée en présence de milieu conditionné dérivé des macrophages mais plus fortement pour les macrophages Tg par rapport aux contrôles. Ces résultats indiquent que des facteurs anti-adipogéniques puissants sont différentiellement sécrétés par les macrophages surexprimant le MR. La nature de ces cytokines reste à préciser.
Discussion |
Ces résultats pourraient aboutir à de nouvelles stratégies thérapeutiques dans la prise en charge des troubles métaboliques chez l’Homme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A24 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.