O70 Diabète de type 2 en échec des multi-injections : le traitement par pompe externe est-il plus efficace ? - 20/03/14
Résumé |
Objectif |
Comparer l’efficacité métabolique des traitements par pompe [PPE] et multi-injections [MI] chez des diabétiques de type 2 [DT2] en échec d’un traitement basal-bolus par MI.
Matériels et méthodes |
Étude randomisée, multicentrique (2 centres), en parallèle. Critères d’inclusion : DT2 traités par MI ± antidiabétiques oraux [ADO] depuis plus de 6 mois avec HbA1c de 7,5 à 10 %. Dessin de l’étude : patients randomisés entre un traitement par PPE + Aspart et MI (Detemirx2, Aspartx3), avec arrêt des ADO sauf metformine. Programme d’ETP en hospitalisation à T0 puis suivi ambulatoire à 1, 3, 6, 9 et 12 mois. Critère principal d’évaluation : HbA1c à 12 mois. Analyse : intention de traiter [ITT], per protocole et post-hoc analyse selon 3 critères d’insulinorésistance à l’inclusion (triglycérides > 1,8mmol/l ; doses d’insuline > 1U/Kg/j ; pas de metformine).
Résultats |
En ITT, la population comporte 50 patients (Âge : 62±9 ans ; Sexe : 22 F/28 H ; Ancienneté diabète : 21±9 ans ; Insuline : 105±47U/j ; HbA1c : 8,3±0,6 %). À 1 an, l’HbA1c s’améliore (HbA1c : 7,9±1,3 % ; p<0,02), sans différence entre les groupes (PPE : 7,6±0,8 % vs MI : 8,1±1,7 % ; p=0,11) avec une prise de poids similaire (PPE : + 1,6±3,7kg vs MI : + 1,4±3,7kg ; p=0,82) et des doses d’insuline qui diminuent sous PPE (– 11±28U/j) et augmentent sous MI (+ 31±42U/j ; p=0,0001). La fréquence des hypoglycémies contrôlées est comparable (PPE : 1,0±1,8 vs MI : 1,2±2,3 hypo/mois/patient). L’analyse en per protocole (n=44) confirme ces résultats. En revanche, chez les patients les plus insulinorésistants (2 ou 3 critères positifs), l’HbA1c est significativement plus basse sous PPE que sous MI (7,3±1,1 % vs 8,7±1,9 %), alors qu’elle est comparable chez les autres (p=0,0329).
Conclusion |
Dans notre étude, le traitement par pompe ne montre pas une efficacité supérieure aux multi-injections pour améliorer l’équilibre glycémique de notre population de DT2 déséquilibrés sous un schéma basal-bolus par MI. Il est toutefois plus efficace chez les patients les plus insulinorésistants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A17 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.