Impact des regroupements éducatifs sur le cours du DT1 de l’enfant et de l’adolescent : étude cas-témoins - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
De mars 2008 à juillet 2013 nous avons organisé des regroupements éducatifs pour des mères de jeunes enfants DT1<11 ans, ainsi que pour des adolescents de 11 à 17 ans. Soit 190 couples mères-enfants et 192 adolescents représentant environ 50 % des nouveaux diabétiques de cette période. La formation d’une semaine a consisté en révisions de la pratique et en exposés interactifs. En complément des différents niveaux d’éducation thérapeutique, ces regroupements rassemblent en moyenne 25 adolescents ou 25 petits et leurs mères et une vingtaine d’accompagnants à chaque session. Ils ont lieu à l’extérieur du service et nécessitent le séjour hôtelier des sujets résidant hors de la ville d’Oran. L’animation et les sorties sont prévues et bénéficient plus volontiers aux adolescents.
Objectif |
Compte tenu des coûts directs – chaque session nécessite en moyenne l’équivalent de 5000 euros pour la seule hôtellerie – et de l’engagement de l’équipe médicale et des accompagnants, nous avons jugé utile d’évaluer l’impact de ces regroupements sur le cours du DT1.
Patients et méthodes |
Ces regroupements concernent dans leur grande majorité les nouveaux cas apparus dans l’année et ayant tous bénéficié de l’éducation thérapeutique prodiguée dans le service jusqu’au maximum d’autonomie. L’étude des dossiers des participants aux regroupements a permis de les apparier à des adolescents DT1 ou à des mères d’enfants DT1 n’ayant pas pu bénéficier de cette possibilité, sur les paramètres suivants : genre, âge actuel, durée du diabète, niveau scolaire ou d’études, résidence et niveau socioéconomique. Ont été comparées les moyennes de l’HbA1c, les connaissances et les pratiques du DT1 et le vécu de la maladie. Une enquête socio-anthropologique structurée a pu être faite auprès de 20 mères.
Résultats |
1. Le taux de participation à l’enquête a été de l’ordre de 60 %, avec un ratio cas « regroupé » /témoin « non regroupé » égal à 1.
2. Chez les adolescents, on ne relève aucune différence notable entre les cas regroupés et les témoins non regroupés sur l’ensemble des critères de jugement. Tout au plus on peut retenir une différence en faveur des adolescents ayant bénéficié d’un regroupement, lorsque ceux-ci ont débuté leur maladie avant l’âge de 11 ans, par rapport aux autres.
3. Concernant les couples mères-enfants DT1, on retrouve un impact globalement positif sur les variables exprimés par les mères et sur l’HbA1c de leurs enfants.
4. L’enquête sociologique montre de plus la satisfaction générale des mères dans l’espace de soins de notre service et plus encore au cours des regroupements en termes de socialisation, d’acceptation et de normalisation de la maladie ainsi que d’échanges d’expériences.
Conclusion |
Cette étude permet de suggérer que si, d’un côté, certaines formes de prise en charge éducationnelles des adolescents devaient être revisitées, il apparaît, d’un autre côté, un effet favorable des regroupements mères-enfants qu’il conviendrait alors de maximiser.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A116 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.