Le pied diabétique constitue une complication fréquente et grave. Néanmoins, elle reste mal connue chez les patients insuffisamment éduqués. Cette complication a un coût économique important, individuel pour le patient et pour la société.

Étude rétrospective portant sur 80 patients diabétiques, présentant un pied diabétique et hospitalisés aux services d’Endocrinologie du CHU Hédi Chaker de Sfax, service d’orthopédie ou service de chirurgie cardiovasculaire CHU Habib Bourguiba Sfax.

La plupart de nos patients hospitalisés (91,25 %) moyen avaient un âge compris entre 50–70 ans avec un nette prédominance masculine (sex-ratio H/F 2,19). 51,25% des diabétiques avaient un diabète évoluant depuis plus de 15 ans. La glycémie à jeun moyenne était de 18mmol/l avec HbA1c moyenne à 9 %. Les complications les plus fréquentes étaient la coronaropathie et la rétinopathie diabétique dans respectivement 48,75% et 36,25% des cas. La lésion débutante était une rougeur et chaleur locale dans 97,5 % et des ulcérations dans 73,5 % des cas. Uniquement 31,5% de nos patients savaient l’importance des soins des pieds et 13,5% pratiquaient les mesures d’hygiènes dont 72,5 % le font d’une façon incomplète.

Les troubles trophiques du pied chez le diabétique constituent un problème majeur de santé publique, grevés d’une morbi-mortalité importante, d’un coût élevé pour la société, d’handicaps fonctionnels souvent lourds. La prévention passe par une bonne éducation par le personnel médical et paramédical et la prise en charge rapide et adéquate des lésions débutantes.