PP3 Est-ce qu’une séance d’éducation collective sur l’hygiène et les soins des pieds peut modifier les habitudes de vie des patients diabétiques ? - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Les plaies de pieds représentent 20 % des hospitalisations des patients diabétiques (DT) avec un taux d’amputation 15 à 40 fois plus élevé que chez les non diabétiques. Il nous a semblé important de mettre en place une séance collective d’éducation thérapeutique (ETP) sur la prévention des plaies de pieds au sein d’un programme existant.
Patients et méthodes |
Cinquante séances ont été réalisées de mars à décembre 2012, soit environ 200 patients. Un questionnaire a été donné en début et corrigé en fin de séance. 40 patients (20 H, 20 F, âgés de 56,9±10,6 ans) DT2 en majorité ont été tirés au sort et contactés par téléphone un an après. Ils ont répondu à une grille d’évaluation afin de comparer leurs réponses avec celles données un an auparavant.
Résultats |
98 % des patients n’ont pas consulté leur médecin pour une plaie ou une mycose au pied. Le séchage des pieds qui était correctement réalisé dans 90 % des cas, l’est à 95 % actuellement. Seuls 32,5 % des patients hydrataient régulièrement leurs pieds, 83 % le font à présent. 85 % choisissent correctement leurs chaussettes et 43 % leurs chaussures contre respectivement 15 % et 20 % il y a un an. Ils sont plus attentifs au matériel de pédicurie et à l’usage des antiseptiques en cas de plaie : 77 % utilisaient de l’éosine ou du mercurochrome, 65 % emploient à présent un antiseptique incolore. La mise à jour de la vaccination anti tétanique abordée pendant la séance reste insuffisante à un an, seuls 33 % l’ont fait.
Conclusion |
Bien que la voie téléphonique puisse être une source de biais, les patients qui ont assisté à une seule séance d’ETP ont corrigé certaines erreurs essentielles dans la prévention des plaies de pieds. 98 % des patients contactés souhaitent y participer à nouveau. La vaccination antitétanique doit enfin faire l’objet d’une attention particulière.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A112 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.