P340 Observance thérapeutique des diabétiques hypertendus durant le mois du Ramadan dans la région de Marrakech - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Chez les sujets atteints d’une maladie chronique comme le diabète et l’HTA, le défaut de l’observance thérapeutique est un problème préoccupant source de déséquilibre chronique. Le Ramadan pourrait influencer le rythme de prise médicamenteuse et engendrer une perturbation des risques. Le but de notre étude est d’évaluer chez diabétiques type 2 hypertendus, jeuneurs et non jeuneurs, l’observance au cours du mois du Ramadan au CHU Mohamed VI de Marrakech.
Patients et méthodes |
Une étude descriptive rétrospective transversale a été menée chez les patients diabétiques hypertendus recrutés en consultation ou au cours de l’hospitalisation juste après le mois du Ramadan.
Résultats |
L’étude est menée chez 53 patients, l’âge moyen était de 61 ans. 30,2 % des patients sont des jeûneurs. L’équilibre glycémique était optimale chez 40 % des cas dont 42 % sont des jeûneurs, or l’équilibre tensionnel n’est jugé bien que dans 34 % dont 38,8 % sont des jeûneurs. En ce qui concerne l’observance thérapeutique, seulement 24,5 % des patients qui sont observants totalement au traitement prescrit dont 30,8 % sont des jeûneurs et le reste a une observance partielle dont 30 % sont des jeûneurs, dans ce groupe, 68,4 % préfèrent le traitement destiné au diabète. L’activité physique est jugée bonne chez 32,07 % des patients et les règles diététiques sont respectées chez 22,6 % seulement. Dans cette série les causes de non observances thérapeutiques durant le mois du Ramadan sont représentées par le coût cher des médicaments chez 34,2 %, l’oubli chez 26,3 % dont 60 % sont des jeûneurs, les effets secondaires liés aux traitements prescrits chez 18,4 %, une polymédication et l’analphabétisme chez 10,5 % des malades.
Conclusion |
Il semblerait que le Ramadan est un facteur surajouté de la mauvaise observance et ceci par rapport à une étude faite dans notre formation en dehors du Ramadan. L’impact de l’inobservance sur l’efficience des soins et les retombées économiques représentent un enjeu médical majeur. L’ambition de vouloir « améliorer l’observance » impose une réflexion de nature éthique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A108 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.