Les pesticides et les neurotoxiques de guerre font partie de la famille des composés organophosphorés. Ces composés sont des inhibiteurs irréversibles des acétylcholinestérases. Les signes cliniques observés lors d’intoxications aiguës sont principalement une détresse respiratoire et cardiovasculaire, des convulsions et des crises d’épilepsies. En cas d’intoxication aiguë par un neurotoxique, un traitement d’urgence doit être administré dans les plus brefs délais. Si ce traitement d’urgence n’est pas prodigué dans l’heure qui suit l’intoxication, le patient, s’il ne décède pas, développera des lésions cérébrales irréversibles. À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement différé des lésions cérébrales. Cependant, la neurogénèse par greffe de cellule souches, éventuellement complétée par une approche de thérapie génique, pourrait être la thérapeutique d’avenir à développer face aux intoxications par les neurotoxiques organophosphorés. Cette revue fait le point sur les potentialités de cette approche réparatrice en cas d’agressions cérébrales variées.

Amongst organophosphate compounds, both pesticides and warfare neurotoxics are probably the most representative. These compounds are irreversible acetylcholinesterase inhibitors. Usual clinical signs observed after acute poisoning are mainly respiratory distress, convulsions and seizures. Following acute poisoning, an emergency treatment must be provided as soon as possible (maximum delay of 1 hour post-poisoning), to prevent irreversible brain damage and patient death. At the present time, there is no efficient delayed treatment which could be provided if this 1 hour latency is overpassed. However, neurogenesis by stem cell engraftment, eventually complemented by gene therapy strategy, could be a potential therapeutic approach to repair organophosphate-induced brain damage. Main stem cell engraftement strategies successfully used for brain damage of various origins are reviewed in this article.