Durant les deux dernières décennies, les progrès de la biologie moléculaire ont révélé l'existence d'une diversité génétique considérable au sein de plusieurs espèces parasitaires et, en particulier, de Plasmodium falciparum . Cette variabilité est évidemment facilitée par l'haploïdie de tous les stades plasmodiaux présents dans l'organisme humain. Sa mise en évidence a permis d'importants progrès dans la compréhension de quelques uns des grands problèmes épidémiologiques, physiopathologiques ou thérapeutiques posés par le paludisme. Les aspects thérapeutiques, en particulier ce qui relève de la résistance aux antipaludiques, sont traités par ailleurs. Nous nous limiterons donc aux questions suivantes

• la transmissibilité par l'anophèle, très variable d'une région endémique à l'autre, est-elle liée à certains génotypes plasmodiaux?
• la gravité inégale du paludisme et le risque d'accès pernicieux sont-ils expliqués par les caractéristiques génomiques de la souche plasmodiale présente chez le malade?

In the last two decades, progress in molecular biology has revealed a considerable genetic diversity among several parasitic species and especially in Plasmodium falciparum . This variability is of course facilitated by the haploid state of all plasmodial stages present in the human organism. Demonstrating this has lead to great progress in understanding some of the great epidemiological, pathophysiological, or therapeutic problems raised by malaria. The therapeutic aspects, especially those concerning resistance to antimalarials, will be presented elsewhere. We will deal only the following questions

• Is transmissibility by the anophele, which varies greatly from one endemic region to another, linked to some plasmodial genotypes?
• Are their regular severity of malaria and the risk of a neurological malaria attack accounted for by the features of the plasmodial strain infecting the patient?