Gène du prion humain : réévaluation de ses caractéristiques et de son rôle pathogène - 20/02/08
P. Bienvenu [1]
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Après l'examen détaillé de certaines caractéristiques structurales du gène humain du prion, nous proposons une réinterprétation de son rôle dans la pathogénicité des maladies neurodégénératives qu'il cause, notamment la maladie de Creutzfeldt-Jakob. La résistance particulière de ce gène aux agents physico-chimiques est liée à l'abondance relative des bases guanine et cytosine. D'autres caractéristiques: rareté des séquences CpG, boîte GC, queue polyadénylique, répétitions directes et inversées, évoquent celles des LTR rétroviraux, et expliqueraient le potentiel mutagène rencontré dans les maladies à prions.
Enfin, la présence de séquences polypuriniques et polypyrimidiniques ainsi que d'un élément fonctionnel AP2 codant pour un superantigène évoquent une parenté de ce gène avec celui du virus murin MMTV, dont le rôle pathogène chez l'animal repose sur l'interaction entre des formes virales mutées endogènes et exogènes. Une analogie de comportement biologique entre virus MMTV et formes endogène et exogène, infectieuse, du prion est donc suggérée.
L'ensemble de ces indices est en accord avec les principales données de l'histiore naturelle des maladies à prions, mais il serait nécessaire que la protéine prion soit associée à un acide nucléique faisant partie de son gène et qui jouerait un rôle dans l'infection animale ou humaine, de concert avec le gène endogène du prion. Ainsi, certaines formes exogènes d'origine animale, bovines et peut-être ovines, pourraient se recombiner avec le gène humain et seraient responsables des maladies humaines.
The gene of human prion: reassessment of its features and pathogenic role |
After a detailed examination of some features of the human prion gene, we propose a reassessment of its role in the pathogenicity of the derived neurodegenerative diseases e.g. Creutzfeldt-Jakob's disease. The particular resistance of this gene towards physico-chemical agents is related to the relative abundance of the guanine and cytosine bases. Other features such as the paucity of CpG sequences, GC box, polyadenylic tail, direct and inverted repeats, all evoke those of retroviral LTRs.
Finally, the presence of polypurinic and polyadenylic sequences, as well as that of a functional AP2 element coding a superantigen are all reminiscent of a parenthood of this gene with that of the murine virus MMTV, whose pathogenicity is based on the interaction between either endogenous or exogenous mutated viral forms. A similar biological behavior between, respectively the MMTV virus and the endogenous plus exogenous infectious forms of the prion is therefore suggested.
All these clues are in agreement with the prominent data of the natural history of prion diseases, but il would be necessary that the prion protein should be associated with a nucleic acid belonging to its own gene and which would play a role in the animal or human illness, together with the endogenous prion gene. Thus, some exogenous forms originating from animals, e.g. bovine or perhaps ovine ones, could recombine with the human prion gene and would be responsible for the human illnesses.
Mots clés : AND répétitif. , Élement AP2. , Gène du prion humain. , MMTV. , Virus endogène. , Numéro d'accès à la base de données GenBank : D00015 N00015..
Keywords:
AP2 element.
,
DNA repeats.
,
Human prion gene.
,
Endogenous viruses.
,
MMTV.
,
GenBank Database Accession #D00015 N00015..
Plan
© 2000 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 58 - N° 3
P. 187 - mai 2000 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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