Impact sanitaire des pollens : revue des études épidémiologiques - 04/03/14
Résumé |
Cette revue a pour objectif de décrire l’impact sanitaire de l’exposition aux pollens au travers des études épidémiologiques récemment publiées. Le chapitre méthodologie, outre le travail de recherche bibliographique, rappelle des éléments importants de ces études : la mesure de l’exposition aux pollens, les types d’étude employés, les populations d’étude et les indicateurs sanitaires mis en relation avec les pollens. Après un rappel des deux revues bibliographiques les plus récentes, les résultats des nouveaux articles identifiés sont présentés. Deux types d’études sont retrouvés : les études écologiques étudiant le retentissement de l’exposition aux pollens sur des événements recueillis en routine, comme les consultations aux urgences, hospitalisations pour asthme, et la consommation de médicaments anti-allergiques pour rhume des foins, les études de panel consistant à étudier les symptômes oculaires, nasaux ou bronchiques d’individus sensibilisés au pollen pendant toute la saison pollinique. Dans les deux cas, les études mettent en relation sur un pas de temps journalier les indicateurs sanitaires et les taux journaliers de pollens atmosphériques, recueillis par un capteur de pollen. Ces études, tiennent compte le plus souvent des facteurs de confusion, comme la pollution atmosphérique, les facteurs météorologiques et parfois l’exposition aux moisissures extérieures. Contrairement aux études plus anciennes, de plus en plus d’études s’intéressent à la forme de la relation dose–réponse et au décalage entre l’exposition aux pollens et les symptômes. Plus rarement des facteurs de sensibilité individuelle, le phénomène clinique de priming et la polysensibilisation sont rapportés. Ainsi, les études, écologiques temporelles et de panel permettent d’apprécier l’impact de l’exposition pollinique respectivement en population générale et dans des groupes de patients sensibilisés. En utilisant des outils statistiques appropriés, ces études permettent de mieux comprendre la forme de la relation dose–réponse le plus souvent de forme sigmoïde avec un seuil éventuel en dessous duquel les symptômes sont absents, puis une relation linéaire pour les symptômes oculaires, nasaux et bronchique et un plateau où les symptômes n’augmentent plus malgré la poursuite de l’augmentation des pollens.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The aim of this review is to describe the health impact of exposure to pollen based on recently published epidemiological studies. The methodology chapter, describes a review of the literature and outlines important elements of these studies: measurement of exposure to pollens, study types used, study populations and the health indicators related to pollen exposure. In this review, two types of studies have been used to assess the epidemiological evidence of short-term links between pollen exposure and hay fever or asthma. Ecological time-series studies use daily indicators of asthma exacerbations (emergency room admissions or hospitalizations), consultations for rhinitis or conjunctivitis, or anti-allergic drug consumption within general population. Panel studies relate measurements of pollen grain concentrations to nasal, ocular and bronchial symptom severity in a group of subjects sensitized to a specific pollen, monitored during the pollen season. In both cases, the studies show a relationship on a day-to-day basis between health indicators and daily rates of atmospheric pollen collected by a pollen trap. These studies take into account confounding factors, such as air pollution, weather factors and sometimes exposure to outdoor molds. Unlike earlier studies, more and more studies focus on the shape of the dose–response relationship and the lag between pollen exposure and symptoms. Only rarely, individual susceptibility factors, the clinical phenomenon of priming and polysensitization are reported. Thus, ecological time-series studies and panel studies assess respectively the impact of pollen exposure in the general population and in groups of sensitized patients. Using appropriate statistical tools, these studies provide insight into the shape of the dose–response relationship, with a potential threshold below which symptoms are absent, then a linear relationship for nasal, ocular and bronchial symptoms and a plateau where the symptoms do not increase despite the continued increase in pollen.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Pollens, Études de panel, Études écologiques temporelles
Keywords : Epidemiology, Pollen, Panel studies, Ecological time-series studies
Plan
Vol 31 - N° 2
P. 142-149 - février 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.